État civil :
Né le 6 juillet 1923
Décédé le 23 août 1979

Elu le 8 juillet 1959
Fin de mandat le 16 mars 1961

Sénat de la République francaise

Aucun groupe

Membre de la commission des traités, accords internationaux et Défense commune

Ve République  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

Ve République

DUMONT (Claude)

Né le 6 juillet 1923 à Douai (Nord).

Décédé le 23 août 1979 à Paris.

Sénateur de Sétif-Batna de 1959 à 1962.

Originaire du Douai, Claude Dumont prend pendant la guerre de 1939-1945 une part active à la résistance, avant d'être déporté au camp de Mauthausen. Administrateur au ministère de l'Intérieur, son engagement politique commence en 1948, dans les rangs du RPF, comme dirigeant du service d'ordre. Quelques années plus tard, il adhère à l'Union pour le salut et le renouveau de l'Algérie française (USRAF), fondée par Jacques Soustelle en 1956. Rejoignant ce dernier en Algérie en mai 1958, il participe au Comité de salut public qui oeuvre pour le retour au pouvoir du général de Gaulle et devient directeur adjoint de la Sûreté nationale en Algérie. Lors des élections sénatoriales du 31 mai 1959, il conduit avec succès la liste de l'U.N.R dans la circonscription de Sétif-Batna.

Au Palais du Luxembourg, il siège au sein du groupe de l'U.N.R. Nommé membre de la commission des affaires étrangères le 2 juillet 1959, il est également élu membre du Sénat de la Communauté le 8 juillet suivant. Bientôt défavorable à la politique algérienne du général de Gaulle, il quitte l'U.N.R et s'apparente au groupe sénatorial des indépendants. En séance, son opposition s'exprime le 7 juin 1960, lorsqu'il présente une question orale, interpellant le Gouvernement sur les mesures prises contre les réseaux de soutien du FLN en métropole. Le 17 juin suivant, il participe au Comité de Vincennes. Créé à l'initiative de Jacques Soustelle, George Bidault ou encore André Morice, ce dernier réunit des hommes politiques, des intellectuels et des militaires partisans de l'Algérie française. Il sera dissous en novembre 1961.

Le 7 décembre 1961, le président du Sénat, Gaston Monnerville, annonce en séance qu'il a reçu du garde des Sceaux une demande en autorisation de poursuite contre Claude Dumont, en raison de son appartenance présumée à l'O.A.S. L'examen de la requête est renvoyé devant une commission spéciale dont les 30 membres sont nommés le 8 décembre. Celle-ci ne dispose cependant pas d'un délai suffisant pour se prononcer avant la fin de la session parlementaire. Hors session, l'inculpation du sénateur ne nécessite plus d'autorisation et elle est immédiatement prononcée. En revanche, l'accord du bureau du Sénat est toujours nécessaire pour son arrestation et une décision allant dans ce sens est prise le 16 janvier 1962. Claude Dumont s'exile en Belgique. Son mandat s'achève le 4 juillet 1962, en application de l'ordonnance n° 62-737 du 3 juillet 1962 consécutive à l'indépendance de l'Algérie. Le 11 août suivant, il est condamné par défaut à 20 ans de réclusion pour complot contre l'autorité de l'Etat. Ayant fait opposition de ce jugement, sa peine est ramenée à trois ans d'emprisonnement avec sursis par la Cour de sûreté de l'Etat, le 27 mars 1967. Il est amnistié par décret le 15 juin 1968.

Commandeur de la légion d'honneur, il décède le 23 août 1979 à Paris.

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