Appartenance politique :
Membre du Groupe de l'Union des Républicains et des Indépendants
État civil :
Né le 12 août 1914
Décédé le 30 septembre 2013
Profession :
Agriculteur
Département :
Ille-et-Vilaine
Vème République

Ancien sénateur de la Ve République


Travaux parlementaires

Ve République  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

Ve République

DE LA FOREST (Louis)

Né le 12 août 1914 à Irodouër (Ille-et-Vilaine)

Décédé le 30 septembre 2013 à Irodouër

Sénateur d'Ille-et-Vilaine de 1971 à 1989

C'est quelques jours seulement après le déclenchement de la Première Guerre mondiale que Louis de La Forest voit le jour le 12 août 1914 à Irodouër, en Ille-et-Vilaine. Il reste indéfectiblement attaché à cette commune rurale située au nord-ouest de Rennes dans laquelle sa famille est établie depuis plusieurs siècles. Après avoir étudié au collège Saint-Vincent à Rennes, il obtient le baccalauréat. Il reprend ensuite l'exploitation agricole familiale dans sa commune natale.

Il est mobilisé lorsqu'éclate le second conflit mondial en septembre 1939. Il participe aux combats du printemps 1940 mais est fait prisonnier. Il passe ainsi quatre années en captivité en Allemagne, de 1940 à 1944.

Dès son retour en France, il s'engage dans la vie publique : il est élu maire d'Irodouër en avril 1945. Il administre dès lors sa commune natale pendant quarante-quatre ans sans interruption. Également conseiller général du canton de Bécherel de 1949 à 1992, il vice-préside le conseil général d'Ille-et-Vilaine de 1964 à 1992. Il est par ailleurs membre de la commission de développement économique régional de Bretagne de 1964 à 1973 puis conseiller régional de Bretagne de 1973 à 1986.

Parallèlement à ses mandats électifs locaux, il assume d'importantes responsabilités au sein du monde agricole de son département. Membre de la Chambre d'agriculture d'Ille-et-Vilaine à partir de 1964, il préside la Caisse régionale d'assurance mutuelle agricole départementale de 1973 à 1987.

Devenue une figure notable de la vie politique d'Ille-et-Vilaine, il aspire également à représenter son département au Parlement. Membre du Centre national des indépendants, il brigue un siège de sénateur aux élections du 26 septembre 1971 : il se présente sur la liste d'Entente républicaine conduite par le président du conseil général d'Ille-et-Vilaine Henri Fréville, élu dès le premier tour avec 823 des 1 492 suffrages exprimés. Après avoir réuni 541 voix au premier tour, Louis de La Forest est élu sénateur d'Ille-et-Vilaine au second tour avec 548 des 1 478 suffrages exprimés. Il est ensuite réélu le 28 septembre 1980 : deuxième sur la liste d'Union pour la Ve République conduite par le ministre de la défense Yvon Bourges, il remporte 1 012 des 1 616 suffrages exprimés au second tour après avoir recueilli 793 des 1 641 suffrages exprimés au premier tour.

Il s'inscrit au groupe sénatorial des républicains indépendants. Il siège à la commission des affaires culturelles de 1971 à 1979 puis à celle des affaires étrangères de 1979 à 1989.

Le maire d'Irodouër, membre du groupe d'études sénatoriales pour l'aménagement rural, se fait le défenseur des petites communes rurales au Palais du Luxembourg. À la tête de la commission de l'équipement au conseil général d'Ille-et-Vilaine, il a une fine connaissance des problèmes rencontrés par ces communes. Il souligne leurs difficultés à mettre en place des équipements collectifs. Président du Syndicat départemental d'électrification d'Ille-et-Vilaine de 1966 à 1995, il se soucie notamment de leurs problèmes de distribution du courant électrique. Il insiste aussi sur leurs difficultés d'approvisionnement en eau. Il intervient par ailleurs en 1980 à propos de la diffusion de la culture en milieu rural et de l'absence d'écoles d'enseignement musical dans ces territoires.

Cet exploitant agricole consacre également une part importante de son activité sénatoriale à l'agriculture. Préoccupé par la situation de l'enseignement agricole privé, il plaide à plusieurs reprises en sa faveur, notamment en avril 1978 lors de la discussion du projet de loi sur l'enseignement et la formation professionnelle agricoles. Il s'inquiète aussi de la condition des agriculteurs, qu'ils soient jeunes ou retraités.

Par ailleurs, le sénateur d'Ille-et-Vilaine accorde un intérêt tout particulier à son département électif. Il interpelle ainsi le Premier ministre Raymond Barre en 1980 sur l'emploi dans le pays de Redon. Il plaide aussi en faveur de l'octroi de subventions supplémentaires pour les archives départementales d'Ille-et-Vilaine en 1987.

Il s'exprime en outre en séance publique sur les sujets les plus variés : les handicapés physiques (1974), l'enseignement supérieur libre (1978), la limitation du cumul des mandats électoraux (1985), l'indemnisation des personnes victimes d'un attentat terroriste (1986), les interventions quotidiennes de sécurité civile ou les enseignements artistiques (1987). Il vote la loi Royer d'orientation du commerce et de l'artisanat en 1973, la loi fixant à dix-huit ans l'âge de la majorité en 1974, la loi Peyrefitte renforçant la sécurité et protégeant la liberté des personnes en 1980, la loi Deferre relative aux droits et libertés des communes, des départements et des régions en 1982, la loi relative aux prestations de vieillesse, d'invalidité et de veuvage en 1982 et la loi relative au revenu minimum d'insertion en 1988. Il se prononce en revanche contre la loi Veil relative à l'interruption volontaire de grossesse en 1974 et la loi portant abolition de la peine de mort en 1981. Il s'abstient sur la loi portant réforme du divorce en 1975 et ne prend pas part au vote de la loi portant création et organisation des Régions en 1972.

Non candidat aux élections sénatoriales du 24 septembre 1989, Louis de La Forest quitte alors la Haute Assemblée. La même année, en mars, il avait déjà abandonné son fauteuil de premier édile d'Irodouër. Il ne conserve ainsi que son mandat de conseiller général. Chevalier de l'ordre national du Mérite et du Mérite agricole, il se retire de la vie politique à son départ du conseil général d'Ille-et-Vilaine en 1992. Il s'éteint le 30 septembre 2013, dans sa centième année, à Irodouër.

Elu le 26 septembre 1971
Réélu le 28 septembre 1980
Fin de mandat le 1er octobre 1989 (ne se représente pas)

Membre de la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées
Membre du Groupe de l'Union des Républicains et des Indépendants

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaires
de Louis DE LA FOREST

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