Appartenance politique :
Membre du Groupe du Rassemblement Démocratique et Social Européen
État civil :
Né le 2 août 1939
Décédé le 15 mai 2017
Profession :
Professeur d'histoire-géographie
Département :
Hautes-Pyrénées
Vème République

Ancien sénateur de la Ve République


Travaux parlementaires

Ve République  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

Ve République

FORTASSIN (François)

Né le 2 août 1939 à Sarp (Hautes-Pyrénées)

Décédé le 15 mai 2017 à Bagnères-de-Bigorre (Hautes-Pyrénées)

Sénateur des Hautes-Pyrénées de 2001 à 2017

Fils d'agriculteurs, François Fortassin voit le jour le 2 août 1939 à Sarp, village de la vallée de la Barousse, dans les Pyrénées. Après des études secondaires au lycée de Saint-Gaudens et universitaires à la faculté de Toulouse où il obtient une licence de lettres. Professeur certifié d'histoire-géographie, il enseigne au lycée Théophile Gautier de Tarbes, puis au collège Victor Hugo.

Son attachement aux valeurs républicaines et à la laïcité le conduit à s'engager en politique et à rejoindre le radicalisme. En 1971, il est élu conseiller municipal de Sarp. Puis en 1977, après avoir rejoint le Mouvement des radicaux de gauche en 1974, il devient maire de sa commune natale, mandat qu'il exerce sans interruption jusqu'en 2001. Il joue un rôle déterminant dans la création de la Communauté de communes de la vallée de la Barousse, dont il est vice-président à compter de 1994.

F. Fortassin est aussi conseiller général du canton de Mauléon-Barousse de 1979 à 2015. D'abord premier vice-président du Conseil général des Hautes-Pyrénées (1982-1992), il en est ensuite élu président en 1992. Il est également vice-président de l'Assemblée des présidents de Conseils généraux de 1998 à 2008. À la tête des Hautes-Pyrénées durant seize ans, il s'investit en faveur du développement économique, luttant notamment pour faire du Pic du Midi un haut lieu touristique. Il perd la présidence de l'assemblée départementale en 2008, battu par la socialiste Josette Durrieu au troisième tour, au bénéfice de l'âge. Il siège en outre au Conseil régional de Midi-Pyrénées de 1982 à 2001.

Membre du Parti radical de gauche depuis 1998, il fait son entrée au Sénat le 3 mars 2001, succédant à François Abadie, sénateur des Hautes-Pyrénées, dont il était le suppléant depuis 1983. Il démissionne alors de ses mandats de maire et de conseiller régional mais conserve néanmoins son siège de premier adjoint au maire. Il est ensuite réélu à deux reprises dès le premier tour : les 23 septembre 2001 et 25 septembre 2011 avec respectivement 60,3 % et 54,1 % des suffrages exprimés.

Inscrit au groupe sénatorial du Rassemblement démocratique et social européen, secrétaire du Sénat de 2008 à 2017, il siège successivement au sein des commissions des affaires culturelles (2001), des affaires économiques (2001-2009), des finances (2010-2014) et des affaires sociales (2014-2017). Il siège également à la commission spéciale chargée de vérifier et d'apurer les comptes (2004-2008) et à la commission supérieure des sites, perspectives et paysages (2004-2007).

Au Palais du Luxembourg, il fait preuve d'une intense activité. Se définissant comme « laïque jusqu'au bout des ongles »1, il ne cesse de se battre pour la laïcité dans l'école publique qu'il considère comme le moyen d'amener « de la tolérance dans les établissements scolaires »2 et de limiter la violence. L'ancien professeur d'histoire-géographie se soucie aussi de la situation des assistants d'éducation (2003), de l'illettrisme (2004) et de l'autorité des chefs d'établissement (2005). Il soutient par ailleurs le service civique, y voyant « une occasion privilégiée pour acquérir une éducation civique et citoyenne »3 (2009).

Amoureux de son département, il s'en fait aussi le défenseur au Sénat, plaidant plus particulièrement pour le développement de ses chères Pyrénées. Il cosigne ainsi en 2003 une proposition de loi de modernisation de la politique de la montagne et de revitalisation rurale avant de siéger au Conseil national de la montagne de 2006 à 2012. Il s'exprime également au sujet de la desserte de son département par les transports (2003) et du pastoralisme dans le parc des Pyrénées occidentales (2006). Il est par ailleurs président de l'Association des sénateurs amis du Tour de France, épreuve dont il fait un instrument de promotion des Hautes-Pyrénées lors du passage annuel de la compétition sur ses routes et ses cols. Il est également rapporteur du budget du développement agricole et rural en 2008 et 2009.

Le président du Conseil général des Hautes-Pyrénées de 1992 à 2008 prend en outre part à la discussion des textes relatifs aux collectivités territoriales, qu'il s'agisse de la fonction publique territoriale (2006) que de la réforme de ces entités (2010). S'abstenant sur la loi constitutionnelle relative à l'organisation décentralisée de la République en 2002 et la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République en 2015, il vote contre la loi de réforme des collectivités territoriales en 2010.

Il s'intéresse par ailleurs à d'innombrables sujets, à titre personnel ou au nom de son groupe : l'assurance-maladie (2004), les organismes génétiquement modifiés (2006), la crise de la filière laitière (2009), la réforme des retraites (2010), l'alimentation durable (2016) ou le sport (2016), l'une de ses grandes passions. Il est également rapporteur spécial du budget de la mission « contrôle et exploitation aériens » (2010-2013) et du projet de loi de règlement du budget et d'approbation des comptes (2010-2014).

Inlassable partisan de la construction européenne, il réclame « plus d'Europe et mieux d'Europe »4 face aux crises traversées par l'Union européenne. Il vote la loi constitutionnelle modifiant le titre XV de la Constitution (Constitution européenne) en 2005 et la loi autorisant la ratification du traité de Lisbonne modifiant le traité sur l'Union européenne en 2008. Il s'abstient en revanche en 2012 sur la loi autorisant la ratification de la décision du Conseil européen modifiant l'article 136 du traité sur le fonctionnement de l'Union européenne en ce qui concerne un mécanisme de stabilité pour les États membres dont la monnaie est l'euro.

Lors d'autres scrutins publics, il approuve les lois relatives à la généralisation du revenu de solidarité active et réformant les politiques d'insertion (2008), à la création de la Banque publique d'investissement et à la sécurité et à la lutte contre le terrorisme (2012), à l'interdiction du cumul de fonctions exécutives locales avec le mandat de député ou de sénateur (2014) et à l'égalité réelle entre les femmes et les hommes (2014). Il vote aussi la loi constitutionnelle de protection de la Nation en 2016 et les lois prorogeant l'état d'urgence en 2015 et 2016. Il s'abstient sur la loi constitutionnelle de modernisation des institutions de la Ve République en 2008 et ne prend pas part au vote de la loi favorisant la diffusion et la protection de la création sur Internet en 2009.

Hospitalisé Bagnères-de-Bigorre, il succombe à une maladie le 15 mai 2017, au lendemain même de la cérémonie d'investiture d'Emmanuel Macron à la présidence de la République, dont il avait soutenu la candidature. Âgé de soixante-dix-sept ans, cette figure de la Bigorre, qui « était un républicain modéré, mais n'était pas modérément républicain »5, selon les mots du président du Sénat, Gérard Larcher, était chevalier de la Légion d'honneur depuis 1997.

Journal Officiel, comptes rendus des débats du Sénat, séance du 12 octobre 2015.

2 Journal Officiel, comptes rendus des débats du Sénat, séance du 28 novembre 2002.

3 Journal Officiel, comptes rendus des débats du Sénat, séance du 27 octobre 2009.

4Journal Officiel, comptes rendus des débats du Sénat, séance du 4 février 2016.

5 Éloge funèbre de François Fortassin, Journal Officiel, comptes rendus des débats du Sénat, séance du 11 juillet 2017.

Sources

Archives du Sénat : dossier personnel de sénateur ; tableau des élections.

Éloge funèbre de François Fortassin par le président du Sénat, Journal Officiel, comptes rendus des débats du Sénat, séance du 11 juillet 2017, p. 2000-2003.

Who's who in France (plusieurs éditions).

Bibliographie

Travail sur François Fortassin

Rumeau (Yoan) « François Fortassin », dans Le Nail (Jean-François) (coord.), Les Conseillers généraux des Hautes-Pyrénées. 1800-2007, Tarbes, Conseil général des Hautes-Pyrénées/Archives départementales, 2007, p. 176-178.

Devenu Sénateur le 3 mars 2001 (en remplacement de M. François Abadie, décédé)
Elu le 23 septembre 2001
Réélu le 25 septembre 2011
Fin de mandat le 15 mai 2017 (décédé)

Secrétaire du Sénat
Secrétaire du Sénat
Secrétaire de la commission des affaires économiques

Membre de la commission des affaires sociales
Membre du Groupe du Rassemblement Démocratique et Social Européen

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaires
de François FORTASSIN

Activités parlementaires

Consulter le tableau des activités principales
de François FORTASSIN

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