Appartenance politique :
Membre du Groupe socialiste
État civil :
Né le 28 février 1913
Décédé le 14 mai 1988
Profession :
Professeur agrégé d'université
Département :
Paris

Travaux parlementaires

1940-1958  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)
Ve République  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

1940-1958

GIRAUD (Pierre)

Né le 1er mars (*) 1913 à Nantes (Loire-Inférieure)

Décédé le 14 mai 1988 à Paris

Sénateur de la Seine en 1958

Dès l'obtention de son agrégation d'histoire, Pierre Giraud est pris dans la tourmente du second conflit mondial, et participe activement à la Résistance.

A la Libération, il milite dans les rangs de la SFIO, et rejoint, en 1947, le cabinet d'Edmond Naegelen, ministre de l'Education nationale, puis celui d'Edouard Depreux, qui lui succède en 1948 aux mêmes fonctions.

Il obtient son premier mandat électif lors des municipales d'avril 1953 : il est alors élu conseiller de Paris.

Lors de l'élection du 8 juin 1958 au Conseil de la République, il se présente, dans la Seine, en troisième position sur la liste SFIO qui, avec 383 voix sur 3 112 suffrages exprimés, remporte trois des vingt sièges à pourvoir.

Pierre Giraud rejoint alors le groupe socialiste, et siège à la Commission des affaires culturelles.

(*) Note de la Division des Archives : Né le 28 février 1913

Ve République

GIRAUD (Pierre)

Né le 28 février 1913 à Nantes (Loire-atlantique)

Décédé le 14 mai 1988 à Paris

Sénateur de Paris de 1958 à 1959 et de 1968 à 1977

(Voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1940-1958, tome IV, p. 199)

Elu au Conseil de la République le 8 juin 1958, Pierre Giraud, agrégé d'histoire et militant socialiste, siège au Sénat un an seulement, jusqu'au 26 avril 1959. N'étant pas réélu lors des élections sénatoriales du printemps 1959, il quitte la Chambre haute après un premier mandat très court. Pierre Giraud continue d'appartenir durant la première moitié des années 1960 à la fédération parisienne du parti socialiste où son expertise sur les questions éducatives est reconnue. Ses titres d'ancien secrétaire du Cercle d'études Jean Jaurès et d'ancien secrétaire adjoint de la fédération Force ouvrière (FO) de l'Education nationale fondent aussi sa légitimité. Il siège également avec ses amis de la Section française de l'Internationale ouvrière (SFIO) au Conseil municipal de Paris (comme conseiller du XIIIe arrondissement) et au Conseil général de la Seine. Lors des sénatoriales du 22 septembre 1968, cet ancrage militant, comme son expérience au Conseil de la République, lui valent d'être investi par le parti socialiste. Pierre Giraud fait ainsi son retour au Palais du Luxembourg. Il est le seul représentant parisien du groupe socialiste dirigé alors par l'audois Antoine Courrière.

Nommé le 8 octobre 1968 membre de la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées, Pierre Giraud devient secrétaire de cette commission en octobre 1971 puis vice-président en 1976. Il consacre la plupart de ses interventions (notamment à l'occasion de l'examen des projets de lois de finances) aux questions militaires et diplomatiques. Il s'intéresse ainsi aux statuts du personnel des armées, à la réforme du service national, aux programmations militaires. Sur le plan diplomatique, il prend régulièrement la défense de l'Etat d'Israël. En avril 1969, il interpelle le Premier ministre sur l'opportunité de l'embargo visant ce pays. En avril 1970, il interroge le ministre des Affaires étrangères sur les conditions de vente de chasseurs-bombardiers « Mirage » à la Libye alors que le dirigeant de celle-ci promet publiquement la destruction de Tel-Aviv. Il demande par la suite des explications concernant les votes du représentant français à l'Organisation des Nations unies (ONU) condamnant la politique menée par Israël dans les Territoires palestiniens. Le sénateur de Paris reste aussi très concerné par les questions relatives à l'éducation et à la culture. Il intervient sur les projets de loi d'orientation de l'enseignement supérieur, suit de près l'apprentissage, favorise la création d'un Institut universitaire européen à Florence, défend le centre national d'art et de culture Georges Pompidou, milite pour la préservation d'un patrimoine mondial dans le cadre de l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO), et s'inquiète de la place, à ses yeux trop réduite, de l'histoire-géographie dans les programmes du secondaire. Membre de la commission d'enquête parlementaire sur les abattoirs de La Villette, Pierre Giraud dénonce à plusieurs reprises les scandales associés aux douteuses attributions de marchés publics jusqu'à l'interruption du chantier en 1971. Enfin, membre de la Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (LICRA), dont il devient le vice-président en 1971, il prend une part active à l'élaboration de la loi contre le racisme en 1972.

Pierre Giraud affiche ouvertement ses sympathies envers Israël. Déjà très actif dans ce domaine sous la IVe République à une époque où la diplomatie française était bienveillante à l'égard du nouvel Etat juif, il continue de s'engager dans cette voie sous la Ve République alors que la politique étrangère pro-arabe du général de Gaulle rend cette cause plus délicate. Il dénonce ainsi l'embargo sur la vente d'armes à destination d'Israël prononcé par le chef de l'Etat après la guerre des Six jours en juin 1967. Redevenu sénateur en 1968, c'est en qualité d'élu du Palais du Luxembourg qu'il s'insurge dans les médias en janvier 1969 contre le durcissement de l'embargo après le raid mené par Tsahal contre l'aéroport de Beyrouth. Il qualifie cette mesure « d'inadmissible du point de vue de la morale et de la diplomatie », de « manquement à la parole donnée », de « coup de poignard dans le dos ». Un an plus tard, à l'occasion des remous suscités par l'affaire des vedettes de Cherbourg, Pierre Giraud se mobilise à nouveau en faveur d'Israël à l'occasion d'un grand meeting au Palais des Sports de Paris. Succédant au micro à Jean Lecanuet, il déplore publiquement que la France ait perdu par sa « partialité » l'occasion de rester l'arbitre des conflits au Proche-Orient. Président du groupe France-Israël du Sénat (le groupe équivalent à l'Assemblée national étant dirigé par le gaulliste Pierre de Bénouville), il milite de manière constante et efficace pour de meilleures relations entre les deux pays, contre la persistance de l'antisémitisme en France et pour la défense des intérêts d'Israël au Proche-Orient. En 1973, Pierre Giraud et le général de Bénouville dénoncent « l'agression égypto-syrienne » à l'occasion de la guerre du Kippour. En 1986, deux ans avant sa disparition, l'ancien sénateur est élu président de l'association unifiée France-Israël (de 1948 à 1986, deux mouvements avaient coexisté, abritant des amis d'Israël comme Diomède Catroux, Georges Mesmin, Jacques Soustelle, Jacques Koenig, André Monteil).

Nommé représentant de la France au Parlement européen à partir de mars 1972, Pierre Giraud appartient au groupe socialiste dont il est le vice-président. Il intervient notamment en novembre 1975 à l'occasion des débats concernant l'accord d'association entre la communauté économique européenne (CEE) et la Grèce, et sur les transports routiers entre Etats membres. Au nom du Parlement européen, il interroge à la même date la Commission sur le chômage des jeunes dans les pays de la CEE et sur le recyclage des combustibles nucléaires. En novembre 1970, il prévient ses électeurs qu'il ne sollicitera pas le renouvellement de son mandat municipal, se conformant ainsi aux nouvelles dispositions de son parti sur le non-cumul des responsabilités électives. En 1977, il ne se représente pas aux élections sénatoriales.

Au Sénat, Pierre Giraud vote contre la loi du 5 juillet 1972 portant création et organisation des régions mais approuve la loi Royer du 27 décembre 1973 d'orientation du commerce et de l'artisanat. Il soutient la loi du 5 juillet 1974 fixant à 18 ans l'âge de la majorité, la loi Veil du 17 janvier 1975 relative à l'interruption volontaire de grossesse et la loi du 11 juillet 1975 portant réforme du divorce.

Nommé à la Cour des comptes en 1979, intervenant régulièrement lors des dîners-débats de l'association France-Israêl, Pierre Giraud décède le 14 mai 1988. Il était chevalier de la Légion d'honneur.

Elu le 22 septembre 1968
Fin de mandat le 2 octobre 1977 (ne se représente pas)

Secrétaire de la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées

Membre de la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées
Membre du Groupe socialiste

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaires
de Pierre GIRAUD

Avertissement : les extraits de tables nominatives et biographies sont issus d'une reconnaissance automatisée des caractères ; merci de nous signaler toute erreur ou coquille.

Page mise à jour le

Pour toute remarque relative à cette page, veuillez contacter : anciens-senateurs@senat.fr