Appartenance politique :
Membre du Groupe de l'Union Centriste des Démocrates de Progrès
État civil :
Né le 22 août 1906
Décédé le 14 juillet 1991
Profession :
Directeur de société
Département :
Bas-Rhin
Vème République

Ancien sénateur de la Ve République


Travaux parlementaires

Ve République  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

Ve République

KIEFFER (Alfred)

Né le 22 août 1906 à Eichhoffen (Bas-Rhin)

Décédé le 14 juillet 1991 à Sélestat (Bas-Rhin)

Sénateur du Bas Rhin de 1968 à 1977

Alfred Kieffer est né le 22 août 1906. Il a reçu le goût de la chose publique en héritage : de 1914 à 1935, son père est maire d'Eichhoffen, petite commune du Bas-Rhin située dans le canton de Barr non loin d'Obernai. Alfred Kieffer prend à 29 ans la suite de son père à la tête de la mairie de ce village de quelques centaines d'habitants connu pour être une terre de prédilection du Riesling. Directeur d'une entreprise de matériel de construction et également viticulteur, le maire est une personnalité très populaire dans la région de Barr. C'est pourquoi ce centriste se décide en 1956 à briguer, avec succès, un mandat de conseiller général du canton de Barr. Pour prolonger cet engagement politique, Alfred Kieffer se présente aux élections législatives de novembre 1962. Il ne remporte que 30,4% des suffrages exprimés, loin derrière le député sortant, le gaulliste Albert Ehm élu dès le premier tour avec 64,6% des voix. En 1967 et 1968, c'est Georges Klein, premier adjoint du maire de Sélestat, qui reçoit l'investiture centriste pour les élections législatives. En revanche, Alfred Kieffer est appelé pour remplacer, sur la liste des démocrates chrétiens lors des élections sénatoriales du 22 septembre 1968, Paul Wach, sénateur sortant et adjoint au maire de Strasbourg qui a décidé de ne pas se représenter. Le maire d'Eichhoffen est alors vice-président du Conseil général du Bas-Rhin.

Le résultat de ces élections organisées dans la foulée de la vague gaulliste aux élections législatives de juin 1968 est une surprise dans le département : la liste gaulliste d'Union des démocrates de la Ve République conduite par Robert Baillard n'obtient aucun élu. En effet, les centristes emportent dès le premier tour les quatre sièges du Bas-Rhin. Alfred Kieffer est cependant le moins bien élu avec 975 voix sur 1 837, devancé par ses colistiers et tous sénateurs sortants Michel Kauffmann (1 170 voix), Louis Jung (1 040 voix) et Michel Kistler (1 002 voix). Ce revers infligé aux gaullistes signe le début de la reconquête du pouvoir par le centre-droit démocrate chrétien dans le Bas-Rhin, mouvement confirmé et même amplifié lors des élections législatives de 1973.

A son arrivée au Palais du Luxembourg, Alfred Kieffer s'inscrit au groupe de l'Union centriste des démocrates de progrès. Il accède à la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées au sein de laquelle il siège durant deux ans avant d'être nommé membre de la commission des affaires économiques en 1970. L'essentiel de ses interventions en séance se font à l'occasion des rapports qu'il présente au nom de ces deux commissions. Elles portent sur des sujets très variés. Il est ainsi amené à s'intéresser à la convention franco-italienne relative à l'alimentation en eau de la commune de Menton en avril 1969, puis, le même mois, à la rectification du tracé de la frontière franco-italienne dans le secteur de Clavières et à la construction d'un bureau commun à contrôles nationaux juxtaposés. Il intervient également au nom de la commission des affaires économiques sur la question du permis de chasser en avril 1975, question qui l'intéresse beaucoup, ainsi qu'à la réparation des dégâts causés aux cultures par les sangliers dans les départements du Bas-Rhin, du Haut-Rhin et de la Moselle en juin 1977. Par ailleurs, le sénateur du Bas-Rhin s'intéresse également au projet de loi portant abrogation de la loi du 15 juillet 1921 prohibant les importations de plants et boutures de vignes (octobre 1972) et à la proposition de loi, adoptée par l'Assemblée nationale, tendant à rendre applicables dans les départements du Haut-Rhin, du Bas-Rhin et de la Moselle les dispositions de la loi du 12 avril 1941 relative à la production, au commerce, à l'utilisation des chevaux et mulets en octobre 1973.

Il se distingue encore et surtout par son action en faveur de sa région. En décembre 1972, il signe avec les autres sénateurs alsaciens un manifeste « pour la personnalité et la promotion de l'Alsace » envoyé à tous les maires et conseillers municipaux du Bas-Rhin et du Haut-Rhin. Ce texte, discuté au cours des réunions électorales et rassemblant des personnalités de la majorité et de l'opposition, défend la régionalisation « véritable et démocratique » et dénonce un « Etat centralisé dépassé ». Par ailleurs, en 1973, Alfred Kieffer fait partie des sénateurs menaçant de traduire en justice le ministre des anciens combattants, André Bord, après ses propos sur la responsabilité de l'Alsace au cours de la dernière guerre, notamment dans l'incorporation de force des Alsaciens dans la Wehrmacht.

Lors des grands scrutins, Alfred Kieffer vote la création des régions en 1972, la loi Royer d'orientation du commerce et de l'artisanat en 1973, l'abaissement de la majorité à 18 ans en 1974 et la création du divorce par consentement mutuel en 1975. En revanche, il s'oppose, la même année, à la légalisation de l'avortement.

Alfred Kieffer, qui a décidé de ne pas solliciter le renouvellement de son mandat municipal pour se consacrer à celui de sénateur, est battu au deuxième tour des élections cantonales de mars 1970. Il ne se représente pas aux élections de septembre 1977. Il est alors âgé de 71 ans.

Alfred Kieffer s'éteint le 14 juillet 1991 à l'âge de 84 ans. Il était chevalier de la Légion d'honneur.

Elu le 22 septembre 1968
Fin de mandat le 2 octobre 1977 (ne se représente pas)

Membre de la commission des affaires économiques
Membre du Groupe de l'Union Centriste des Démocrates de Progrès

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaires
de Alfred KIEFFER

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