Appartenance politique :
Membre du Groupe Union Centriste
État civil :
Né le 13 avril 1927
Décédé le 19 août 2004
Profession :
Agriculteur
Département :
Côtes-du-Nord
Vème République

Ancien sénateur de la Ve République


Travaux parlementaires

Ve République  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

Ve République

LE COZANNET (Yves)

Né le 13 avril 1927 à Minihy-Tréguier (Côtes-du-Nord)

Décédé le 19 août 2004 à Minihy-Tréguier (Côtes-d'Armor)

Sénateur des Côtes-du-Nord de 1980 à 1989

Né le 13 avril 1927 à Minihy-Tréguier, petit village des Côtes-du-Nord, Yves Le Cozannet demeure indéfectiblement attaché au Trégor. Exploitant agricole, son père, qui porte le même prénom, est une figure influente du syndicalisme agricole et de la vie politique locale : président de la chambre d'agriculture des Côtes-du-Nord, il est également maire de Minihy-Tréguier de 1930 à 1944 et député des Côtes-du-Nord de 1930 à 1932 puis de 1951 à 1955.

Lorsqu'il cesse toute activité, son fils prend la relève de ses fonctions professionnelles et politiques. Yves Le Cozannet reprend l'exploitation agricole paternelle en 1964. Engagé aussi dans l'action syndicale agricole, il y exerce de nombreuses responsabilités dont la vice-présidence de la chambre d'agriculture des Côtes-du-Nord. C'est ainsi qu'il est fait officier du Mérite agricole.

Il entre d'autre part dans la vie politique. Il prend la succession de son père à Minihy-Tréguier : il en est élu maire en 1959. Constamment reconduit par ses administrés, il occupe le fauteuil majoral de cette commune voisine de Tréguier, la capitale du Trégor, pendant trente-six années. Élu en outre conseiller général du canton de Tréguier en 1976, il siège à l'assemblée départementale jusqu'en 1988.

Fort de cette implantation locale, il brigue un mandat sénatorial aux élections du 28 septembre 1980. Candidat sur la liste d'Entente républicaine pour le progrès et les libertés, constituée par l'Union pour la démocratie française (UDF), dont Yves Le Cozannet est membre, et le Rassemblement pour la République (RPR), il arrive en tête au premier tour avec 593 des 1 478 suffrages exprimés. Profitant du maintien des listes socialistes et communistes, pourtant majoritaires au premier tour, il est ensuite élu sénateur des Côtes-du-Nord au second tour par 657 voix sur 1 479 suffrages exprimés.

Au Palais du Luxembourg, Yves Le Cozannet est rattaché administrativement au groupe de l'Union centriste des démocrates de progrès (UCDP) de 1980 à 1983, puis à celui de l'Union centriste (UC) de 1983 à 1989. Membre de la commission des affaires économiques, il exerce en 1983 les fonctions de rapporteur sur le projet de loi définissant les choix stratégiques, les objectifs et les actions du développement de la nation pour le IXe Plan.

En séance publique, Yves Le Cozannet intervient essentiellement sur des sujets qui intéressent les Côtes-du-Nord et plus largement la Bretagne, à commencer par les questions maritimes. Il rapporte ainsi le budget de la Marine marchande à partir de 1983. Dans ces fonctions, il s'intéresse à la flotte de commerce française, à la pêche artisanale et industrielle, à la restructuration de la Compagnie générale maritime, à la crise de la construction navale, au développement des cultures marines, à la protection sociale des marins, à l'École de la marine marchande de Paimpol ou à la sécurité maritime et au rôle joué par la Société nationale de sauvetage en mer. Le sénateur breton est par ailleurs membre du Conseil supérieur de l'Établissement national des invalides de la marine de 1983 à 1989 et de la Commission supérieure du Crédit maritime mutuel de 1984 à 1989. S'exprimant lors de la discussion du projet de loi réprimant la pollution de la mer par les hydrocarbures en 1983, il s'inquiète aussi régulièrement de la protection du littoral contre tous les types de pollutions.

Il fait en outre profiter ses collègues de son expertise en matière agricole. Il prend ainsi la parole au sujet de la loi d'orientation agricole (1980), de l'enseignement agricole, de la recherche agronomique, du remembrement (1981), du contrôle des structures agricoles et du statut du fermage (1984), de l'aménagement foncier rural (1985) ou de la politique agricole commune (1987). Il déplore régulièrement la diminution du revenu des agriculteurs et l'absence de couverture sociale des petits exploitants en difficulté.

Il suit également avec attention l'examen des questions relatives aux télécommunications, lui l'élu du Trégor, foyer des télécommunications françaises avec la présence du Centre national d'études des télécommunications et de la plupart des industriels du secteur. Il intervient notamment lors de la discussion du projet de loi relatif au service public des télécommunications en 1984 ou du budget annuel des télécommunications. Il s'inquiète plus particulièrement de l'emploi dans la région lannionnaise mais aussi de la création des cabines publiques dans les zones rurales.

Ses interventions en séance publique ne se réduisent toutefois pas aux questions qui concernent la Bretagne. Il dépose ainsi une proposition de loi constitutionnelle en 1988 visant à rendre effectif le contrôle du Conseil constitutionnel sur les projets de loi soumis au référendum. Il prend aussi la parole au sujet des syndicats d'entreprises (1981), du remboursement de l'interruption volontaire de grossesse (1982), des droits et obligations des fonctionnaires (1983), de la pratique du sport (1986) ou du Xe Plan (1989). Il vote par ailleurs la loi Peyrefitte renforçant la sécurité et protégeant la liberté des personnes en 1980, la loi portant abolition de la peine de mort en 1981, la loi Deferre relative aux droits et libertés des communes, des départements et des régions en 1982, la loi relative aux prestations de vieillesse, d'invalidité et de veuvage en 1982, et la loi relative au revenu minimum d'insertion en 1988.

Il sollicite le renouvellement de son mandat sénatorial le 25 septembre 1989. À la tête d'une Union de la droite rassemblant l'UDF et le RPR, il recueille 653 des 1 560 suffrages exprimés au premier tour. Mais il perd son siège au second tour, victime de l'union des listes socialiste et communiste qui permet à la gauche d'enlever les trois fauteuils à pourvoir dans les Côtes-du-Nord : il n'obtient que 676 des 1 564 suffrages exprimés, tandis que les socialistes René Régnault et Claude Saunier, et le communiste Félix Leyzour, réunissent respectivement 866, 843 et 865 voix.

Luttant contre une longue maladie, Yves Le Cozannet reste néanmoins à la tête de Minihy-Tréguier jusqu'en 1995, date à laquelle il se retire complètement de la vie publique. Chevalier de l'ordre national du Mérite, cette figure de la scène politique du Trégor, qui avait adopté pour devise la formule de l'un des Trégorrois les plus célèbres, Ernest Renan : « À quoi bon le repos quand l'infini reste à atteindre », disparaît le 19 août 2004, à l'âge de soixante-dix-sept ans, dans sa commune natale.

Elu le 28 septembre 1980
Fin de mandat le 1er octobre 1989 (non réélu)

Membre de la commission des affaires économiques
Membre du Groupe Union Centriste

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaires
de Yves LE COZANNET

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