Appartenance politique :
Membre du Groupe socialiste
État civil :
Né le 24 mars 1924
Décédé le 1er février 2010
Profession :
Haut fonctionnaire
Département :
Dordogne
Vème République

Ancien sénateur de la Ve République


Travaux parlementaires

Ve République  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

Ve République

MANET (Michel)

Né le 24 mars 1924 à La Force (Dordogne)

Décédé le 1er février 2010 à Bergerac (Dordogne)

Député de la Dordogne de 1978 à 1980

Sénateur de la Dordogne de 1980 à 1998

Michel Manet est né à La Force, commune urbaine proche de Bergerac, le 24 mars 1924, dans une famille d'instituteurs très engagés à gauche. Ingénieur divisionnaire de l'Équipement, il effectue ses premiers pas professionnels en Dordogne avant sa mutation à Bordeaux. Mais c'est à Bergerac que débute son ascension politique. Élu conseiller municipal d'opposition dans cette ville en 1965, il devient premier adjoint du maire socialiste Louis Pimont en 1968, avant de lui suppléer après son décès en 1975. Il conserve ce siège de premier édile de la commune jusqu'à son retrait volontaire en 1995. Devenu conseiller général du premier canton de Bergerac à la faveur d'une élection partielle en mars 1976, il assume la présidence de l'assemblée départementale, en remplacement de Robert Lacoste, de 1979 à 1982. Durant cette période, il exerce aussi les fonctions de vice-président du conseil régional d'Aquitaine. Il doit ce rapide cumul de différents mandats à son solide ancrage et à de puissants réseaux locaux : il est en effet à la tête d'une trentaine d'associations dont la très active Association des oeuvres laïques. À l'occasion des élections municipales de 1989, il est surnommé par l'hebdomadaire L'Express « le Gaston Defferre du Sud-Ouest ». Il donne en effet l'exemple d'un homme politique au destin lié à un territoire. Signataire d'un contrat « villes moyennes » avec l'État en 1978, il exprime un véritable volontarisme politique concrétisé par de multiples réalisations pour moderniser sa ville de Bergerac : réhabilitation de son centre historique, aménagement des rives de la Dordogne, mise en valeur du patrimoine local par la création d'un musée du vin et de la batellerie et la restauration de la maison abritant celui du tabac, création d'une école municipale de musique, mise en service d'un bibliobus, etc.

Michel Manet, considéré à la fin des années 1970 dans son département comme l'un des hommes influents et à forte notoriété, figure parmi les élus de gauche enracinés localement qui préparent et accompagnent l'arrivée de François Mitterrand à la tête de l'État. C'est en effet à la demande de ce dernier qu'après avoir été élu député socialiste de la deuxième circonscription de Dordogne en mars 1978, il se présente à l'élection sénatoriale de 1980. Âgé de 56 ans, il constitue avec Lucien Delmas, conseiller régional et maire de la commune de Ladornac, spécialiste du droit des collectivités locales et des questions d'aménagement du territoire, une liste

« démocrate et socialiste de défense des intérêts du département et des communes ». Sa victoire ainsi que celle de son colistier, au second tour du scrutin, permet au Parti socialiste de conserver les deux sièges détenus jusqu'alors par Robert Lacoste et Marcel Brégégère qui ne se représentaient pas. Réélu en 1989, il siège à la Haute assemblée jusqu'en 1998, année où il décide de ne pas solliciter le renouvellement de ce mandat.

Au Sénat, Michel Manet, siège à la commission des finances, du contrôle budgétaire et des comptes de la nation (1980-1994), puis des affaires économiques (1994-1995) et enfin des affaires sociales (1995-1998). Rapporteur spécial du budget des essences pour les armées, de la consommation, puis des services financiers du ministère de l'Économie, il intervient chaque année dans les débats relatifs au projet de loi de finances. Favorable dans l'ensemble aux budgets établis par les gouvernements successifs, indépendamment de leur sensibilité politique, il ne cherche pas à profiter de la tribune que lui offre sa fonction pour faire entendre sa voix. En dehors de sa participation à la commission centrale de classement des débits de tabac à partir de 1982, il fait plutôt preuve de discrétion dans l'exercice de ses mandats parlementaires. En revanche, lors des grandes lois marquant l'histoire de la Ve République, son indépendance d'esprit et sa personnalité pugnace se manifestent par le refus ponctuel de se conformer au vote de la majorité à laquelle il appartient. S'il vote par exemple avec le groupe socialiste contre la loi Peyrefitte du 2 février 1981 visant à renforcer la sécurité des personnes puis pour l'abolition de la peine de mort, il décide en revanche de s'abstenir, après son vote défavorable en première lecture, sur le projet de loi Defferre relatif à la décentralisation. Par ailleurs, pour des raisons similaires, il s'abstient lors du vote de la loi relative au revenu minimum d'insertion en 1988 et s'oppose à celle relative aux pensions de retraite et à la sauvegarde de la protection sociale en 1993, qu'il juge trop restrictive. En 1992, il se prononce d'autre part en faveur du traité de Maastricht constitutif de l'Union européenne.

Mal ressenties par les instances locales de son parti, ces prises de position divergentes sont contestées et provoquent des dissensions internes qui débouchent sur des campagnes électorales fratricides dans son propre fief. Eprouvé par la maladie et meurtri par les attaques dont il fait l'objet, Michel Manet se retire progressivement de la scène politique à la fin des années 1990 et met un terme définitif à l'exercice de toute responsabilité élective à l'issue de son mandat de sénateur, en septembre 1998.

Il s'éteint le 1er février 2010 à Bergerac, à l'âge de 85 ans.

Elu le 28 septembre 1980
Réélu le 24 septembre 1989
Fin de mandat le 30 septembre 1998 (ne se représente pas)

Député de la Dordogne

Membre de la commission des affaires sociales
Membre du Groupe socialiste

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaires
de Michel MANET

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