Appartenance politique :
Membre du Groupe des Républicains et Indépendants
État civil :
Né le 30 janvier 1915
Décédé le 25 juin 1999
Profession :
Médecin
Département :
Haute-Saône
Vème République

Ancien sénateur de la Ve République


Travaux parlementaires

Ve République  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

Ve République

MIROUDOT (Michel)

Né le 30 janvier 1915 à Villersexel (Haute-Saône)

Décédé le 25 juin 1999 à Besançon (Doubs)

Sénateur de la Haute-Saône de 1968 à 1995

Petit-fils et fils de médecin, Michel Miroudot naît pendant la Grande guerre à Villersexel, petite commune de Franche-Comté. Il fréquente l'institution Saint-Jean à Besançon puis le collège du Mont-Roland à Dôle. Une fois bachelier, il intègre la faculté de médecine de Besançon avant de se spécialiser à Lyon. Il termine ses études de médecine et est diplômé d'électroradiologie et d'hygiène. Sous l'Occupation, il exerce son métier au sein des usines Peugeot à Sochaux (1942). A la Libération, il s'installe dans son village natal.

Michel Miroudot se lance dans la politique dès 1947 en devenant conseiller municipal de Villersexel, dont la population avoisine alors les 1 100 habitants. Six ans plus tard, il est élu maire, fonction qu'il conserve jusqu'en 1992 lorsqu'il décide de démissionner tout en restant membre du conseil jusqu'à ses derniers jours. Il adhère à l'association des maires de France et en devient vice-président de 1980 à 1989. Durant ses mandats successifs, il n'a de cesse de tenter de sauver l'activité locale menacée par la crise du secteur textile.

L'édile villersexellois s'implique également dans la vie politique départementale. En 1951, il est élu conseiller général du canton dont sa commune est le chef-lieu, et devient vice-président de l'assemblée départementale la même année. Systématiquement réélu au 1er tour, il prend la tête du département en 1976 en l'emportant face au radical Jacques Maroselli avec 16 voix contre 13. Sa présidence ne dure que trois ans, puisqu'à la faveur d'un renouvellement partiel du Conseil général, Michel Miroudot est battu. Il reste cependant membre de l'assemblée jusqu'en 1994. Par sa qualité de parlementaire, le maire de Villersexel intègre le Conseil régional de Franche-Comté en novembre 1973. Quatre ans plus tard, il en est élu vice-président, charge qu'il assume jusqu'en 1998.

Avec le sénateur sortant Henri Prêtre, Michel Miroudot se présente aux élections sénatoriales de 1968 sur la Liste des républicains indépendants et paysans pour la défense et la promotion des libertés rurales et communales. Henri Prêtre est réélu et le maire de Villersexel réussit à battre la figure radicale qu'est André Maroselli dès le 1er tour. En 1977, sous les couleurs du Parti républicain, Michel Miroudot est réélu avec son colistier Pierre Louvot. Un seul tour lui a suffi pour recueillir 492 voix sur 906. Neuf ans plus tard, ils sont réélus tous les deux sous les couleurs de l'UDF-PR en améliorant leur score : Michel Miroudot obtient 588 suffrages et Pierre Louvot 587 sur 954.

Au Palais du Luxembourg, le maire de Villersexel rejoint le groupe des Républicains et Indépendants (UREI de 1977 à 1992) et est nommé à la commission des affaires culturelles. Durant ses 27 ans de mandats, il y mène un travail important, notamment en tant que vice-président à partir de 1977. De 1968 à 1973, il est rapporteur pour avis des projets de loi de finances pour les crédits consacrés aux monuments historiques puis, durant les 21 années suivantes, il rapporte pour avis le budget de la culture. Michel Miroudot est aussi régulièrement chargé de rapports sur des lois liées à l'architecture (1973, 1974, 1976, 1981), à l'urbanisme (1975, 1976, 1978, 1985) ou encore au marché de l'art (1982, 1987, 1990, 1992). Il est également élu membre titulaire du conseil d'orientation du Centre national d'art et de culture Georges Pompidou.

Michel Miroudot consacre une part de son temps aux médias. Les problèmes de la presse, de la radio mais surtout de l'audiovisuel captent une bonne part de son activité sénatoriale. Vice-président de la délégation parlementaire consultative pour l'ORTF (1972-1974), puis membre du conseil d'administration de FR3 de 1974 à 1995, il s'implique dans les commissions d'enquête ou d'études portant sur des sujets aussi variés que la production des programmes, l'indépendance des chaînes ou la pertinence du monopole d'Etat. Aussi, est-il régulièrement chargé de rapporter les projets de loi dans ce domaine. Au nom de sa commission, il effectue plusieurs voyages d'études à l'étranger pour étudier aussi bien l'audiovisuel (1978) que la permanence de la francophonie (1987, 1991).

Michel Miroudot intervient régulièrement en séance publique, posant plusieurs centaines de questions au Gouvernement, mais ne sort que très peu des compétences de sa commission. S'il est membre de la délégation pour les Communautés européennes de 1980 à 1992 (secrétaire à partir de 1987) et président du groupe d'amitié France-Egypte, il ne prend que très rarement la parole sur les problèmes internationaux. De même, l'ancien médecin ne fait entendre sa voix que quelques rares fois sur les problèmes de santé ou de protection sociale alors même qu'il signe plusieurs propositions de loi sur ce thème (1985, 1990). Cependant, c'est en tant qu'élu local que, de manière récurrente, il interroge le Gouvernement à propos de l'industrie textile. En 1989, il réclame ainsi d'urgence une politique communautaire dans ce secteur sinistré et soumis à la concurrence des pays pauvres. A partir de 1990, lors de l'examen des projets de loi de finances, en tant que président du groupe des sénateurs anciens combattants, il défend les pensions et réclame une prise en compte des revendications des Harkis.

En 1972, Michel Miroudot s'abstient lors du vote sur la loi créant et organisant les régions. L'année suivante, il soutient la loi Royer sur la préservation du petit commerce et de l'artisanat. Il est favorable à l'abaissement de la majorité à 18 ans en 1974, et s'oppose à la loi Veil sur l'IVG en 1975. Cette année-là, il s'abstient lors du vote de la loi facilitant le divorce. Comme son groupe, il est favorable à la loi Peyrefitte sur la sécurité intérieure du printemps 1981. La même année, l'abrogation de la peine de mort bénéficie de son soutien. En 1982, il vote la loi Defferre sur la décentralisation et la loi réformant les prestations de vieillesse, d'invalidité et de veuvage. A l'automne 1988, il apporte sa voix à la création du revenu minimum d'insertion. Européen convaincu, il vote la transposition du traité de Maastricht dans la Constitution en 1992, puis soutient la réforme des pensions de retraite et de la sécurité sociale voulue par le gouvernement d'Edouard Balladur en 1993.

Après 27 ans de mandat sénatorial, Michel Miroudot décide de ne pas se représenter en 1995. Officier de la Légion d'honneur, Croix de guerre 1939-1945, chevalier du Mérite sportif, Michel Miroudot est également décoré de l'ordre du Mérite national égyptien. Il décède à l'âge de 84 ans.

Elu le 22 septembre 1968
Réélu le 25 septembre 1977
Réélu le 28 septembre 1986
Fin de mandat le 1er octobre 1995 (ne se représente pas)

Vice-Président de la commission des affaires culturelles

Membre de la commission des affaires culturelles
Membre du Groupe des Républicains et Indépendants

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaires
de Michel MIROUDOT

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