Appartenance politique :
Membre du Groupe Union Centriste
État civil :
Né le 21 octobre 1915
Décédé le 13 décembre 1989
Profession :
Agriculteur
Département :
Cher
Vème République

Ancien sénateur de la Ve République


Travaux parlementaires

Ve République  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

Ve République

SICARD (Pierre)

Né le 21 octobre 1915 au Creusot (Saône-et-Loire)

Décédé le 13 décembre 1989 à Preuilly (Cher)

Sénateur du Cher de 1983 à 1989

Les combats de la Première Guerre mondiale font rage depuis plus d'une année lorsque Pierre Sicard naît le 21 octobre 1915 au Creusot. Même s'il voit le jour dans cette cité industrielle de Saône-et-Loire où travaille son père ingénieur, il est issu d'une famille de verriers du Cher établis dans deux communes voisines situées au sud de Vierzon, Méreau et Lury-sur-Arnon. D'abord élevé à Méreau, il étudie à l'école du Sacré-Coeur d'Issoudun, la sous-préfecture de l'Indre. Puis il poursuit ses études à Metz, au collège Saint-Clément. Il s'installe ensuite en 1950 comme exploitant agricole à Preuilly, petit village berrichon de 300 âmes. Homme de contact très attaché à sa région, il s'engage dans la vie publique locale. Il obtient son premier mandat dans sa commune de résidence : il est élu maire de Preuilly en janvier 1957. Il préside par la suite aux destinées de ce village pendant un quart de siècle, sans aucune interruption. Après avoir abandonné son mandat de premier édile en mars 1983 à la suite des élections municipales, il continue de siéger au sein du conseil municipal de Preuilly.

Pierre Sicard est également élu conseiller général du canton de Lury-sur-Arnon en avril 1958. Constamment reconduit à l'assemblée départementale du Cher pendant trente années, jusqu'en 1988, il est réélu pour la dernière fois lors des élections cantonales de mars 1982 contre son adversaire socialiste Roland Baduel. S'il siège à la droite du conseil général, ce modéré est estimé par toute la classe politique du Cher. Il exerce ainsi les fonctions de président de la commission départementale de 1968 à 1982. Il s'emploie plus particulièrement à oeuvrer en faveur du développement des transports scolaires et de la rénovation des casernes de gendarmerie dans le département.

Outre ses deux mandats de maire et de conseiller général qui en font un homme très bien implanté localement, Pierre Sicard est suppléant du sénateur Charles Durand, président du conseil général du Cher, de 1970 à 1981, et maire de Neuvy-en-Barrois. Quand Charles Durand disparaît brutalement, en 1983, Pierre Sicard lui succède en qualité de sénateur du Cher, le 29 mars.

Dès son arrivée au Palais du Luxembourg, il s'inscrit au groupe de l'Union centriste des démocrates de progrès (UCDP), devenu celui de l'Union centriste (UC) après les élections sénatoriales de septembre 1983. Tout au long de son mandat, il est membre de la commission des affaires culturelles. Pierre Sicard intervient à plusieurs reprises en séance publique au cours de la première moitié de son mandat, en particulier à propos de questions judiciaires. Il prend ainsi la parole au cours de la discussion du projet de loi relatif au règlement judiciaire, en juin 1984, afin de soutenir différents amendements, notamment sur la compétence des tribunaux de commerce. Le même mois, il intervient dans le débat sur le projet de loi tendant à renforcer les droits des personnes en matière de placement en détention provisoire et d'exécution d'un mandat de justice. À cette occasion, il se prononce en faveur d'une meilleure garantie des droits de l'inculpé et de la défense. Il formule également le souhait que le cours de la justice soit accéléré afin de diminuer le nombre des détenus provisoires dans les prisons françaises. Enfin, il intervient en décembre 1984 au sujet de la prise en charge par l'État des dépenses de fonctionnement du service public de la justice.

Outre les sujets ayant trait à la justice, Pierre Sicard prend également la parole dans l'hémicycle du Sénat sur des questions variées. En octobre 1984, il s'exprime ainsi à propos de l'accord signé entre la France et la Tunisie sur le patrimoine immobilier français construit ou acquis en Tunisie avant l'indépendance de celle-ci. En décembre 1984, il s'intéresse à la mise en place des conditions de réalisation des contrats État-région dans le cadre de la décentralisation. En juin 1985, il intervient dans la discussion générale sur le projet de loi portant règlement définitif du budget de 1983.

A partir de juin 1985, il n'intervient plus en séance publique. La maladie le tient en effet de plus en plus éloigné du Sénat comme du conseil général du Cher. Son état de santé le conduit du reste à ne pas se représenter aux élections cantonales du 25 septembre 1988. Il se voit également contraint de renoncer à solliciter le renouvellement de son mandat sénatorial lors des élections du 24 septembre 1989. Pierre Sicard quitte donc le Palais du Luxembourg après y avoir siégé durant six ans et demi. Très peu de temps après son départ, il ne peut résister aux dernières attaques de la maladie qui l'affaiblit depuis de longs mois : il s'éteint le 13 décembre 1989, à l'âge de soixante-quatorze ans, à son domicile de Preuilly. Figure marquante de la vie politique du Cher, Pierre Sicard était chevalier de la Légion d'honneur, titulaire de la Croix de guerre 1939-1945, officier des Palmes académiques, chevalier du Mérite agricole et titulaire de la Médaille départementale et communale.

Sénateur le 29 mars 1983 (en remplacement de M. Charles DURAND, décédé)
Fin de mandat le 1er octobre 1989 (ne se représente pas)

Membre de la commission des affaires culturelles
Membre du Groupe Union Centriste

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaires
de Pierre SICARD

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