Appartenance politique :
Membre du Groupe du Rassemblement pour la République
État civil :
Né le 10 mars 1913
Décédé le 6 septembre 1997
Profession :
Avocat
Département :
Martinique
Vème République

Ancien sénateur de la Ve République


Travaux parlementaires

Ve République  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

Ve République

VALCIN (Edmond)

Né le 10 mars 1913 à Rivière Salée (Martinique)

Décédé le 6 septembre 1997 à Fort-de-France (Martinique)

Sénateur de la Martinique de 1977 à 1986

Né à Rivière Salée, engagé volontaire en 1933, Edmond Valcin fait carrière dans l'Armée de terre, puis dans la magistrature des forces armées. Ses actions au cours de la Seconde Guerre mondiale lui valent la Croix de Guerre 1939-1945. En 1965, il quitte l'armée avec le grade de magistrat militaire et s'inscrit comme avocat au barreau de Fort-de- France. De sensibilité gaulliste, il adhère à l'Union pour la nouvelle République (UNR), dont il devient secrétaire général, puis il fait scission en implantant localement l'Union démocratique du Travail (UDT). Il rejoint ensuite le Rassemblement pour la République (RPR), dont il élu secrétaire fédéral en 1977. Localement, il subit plusieurs échecs électoraux, notamment aux élections législatives en 1967, puis en 1973, face à l'écrivain Aimé Césaire, dans la circonscription du centre de la Martinique. Il tente également de se faire élire à trois reprises conseiller général aux élections cantonales de Fort-de-France, en vain. Aux élections sénatoriales du 25 septembre 1977, il dirige la liste de la majorité présidentielle et obtient une victoire à l'arrachée au deuxième tour, avec 305 voix sur les 615 suffrages exprimés. Il s'inscrit au groupe RPR su Sénat et siège à la commission des affaires culturelles. De 1983 à 1986, il est Questeur du Sénat.

Tout au long de son mandat, il est un ardent défenseur d'une départementalisation totale des départements d'Outre-mer (DOM). Il s'oppose donc à la politique menée par le gouvernement socialiste, après 1981, car il refuse la mise en place d'un statut spécifique pour les DOM. Le 25 novembre 1981, il dépose une motion avec des sénateurs et députés de la Guadeloupe, de la Martinique et de la Réunion pour en appeler au président de la République afin que ne soit pas remis en cause le statut départemental des DOM. Edmond Valcin refuse la mise en place d'une assemblée régionale unique. Malgré l'organisation d'élections cantonales en mars 1982, il fait part de son sentiment de tristesse et d'inquiétude face à un projet de loi portant organisation des régions de la Guadeloupe, de la Guyane, de la Martinique et de la Réunion, qui crée une région disposant de pouvoirs sur les collectivités locales. Il critique notamment la précipitation dans la mise en place des conseils régionaux. En 1985, il mène une autre bataille contre le projet de loi modifiant le statut de la Nouvelle-Calédonie. La volonté affichée de laisser une plus grande autonomie de gestion à l'île risque, selon lui, de raviver les revendications des indépendantistes. Il évoque également le risque de contagion, comme une atteinte portée à l'intégrité du territoire français. Il intervient également lors des discussions autour du projet de loi relatif au statut de l'archipel de Saint-Pierre-et-Miquelon : il évoque un abandon des socialistes face aux difficultés économiques et sociales de cette population.

Edmond Valcin profite également de ses nombreuses interventions pour alerter ses collègues sur la situation économique et sociale des Antilles. Il décrit la crise agricole de la Martinique, notamment dans les secteurs de la banane et de la canne à sucre. En 1977, il demande au Gouvernement d'accentuer les efforts entrepris dans le domaine de l'éducation, car l'île souffre, selon lui, d'un manque d'encadrement par rapport aux effectifs des élèves, notamment dans l'enseignement secondaire. En 1979, il rend compte des problèmes à régler suite au passage du cyclone mais aussi face à une crise de l'emploi dans le secteur agricole. Il demande une augmentation du budget alloué pour pouvoir lutter contre le chômage, en développant notamment davantage le tourisme. En 1981, il évoque le rattrapage nécessaire du retard de développement dans les territoires d'Outre-mer (TOM). Il demande une augmentation des crédits pour Wallis et Futuna. De 1983 à 1986, il vote à plusieurs reprises contre le budget des DOM afin de protester contre la politique menée par le Gouvernement.

Ancien militaire, il intervient à plusieurs reprises pour critiquer la modicité des moyens débloqués à destination des anciens combattants. Il s'exprime également dans les débats relatifs à la commémoration des conflits mondiaux et de décolonisation (reconnaissance du 8 mai comme jour férié et fête nationale, commémoration de la guerre d'Algérie).

Edmond Valcin est nommé rapporteur pour avis des crédits alloués à la recherche dans la discussion des projets de loi de finances pour 1978, 1979 et 1980. Il dénonce des financements insuffisants au vu de l'importance de la recherche fondamentale et de la recherche industrielle active, qui devraient être des domaines prioritaires afin de soutenir l'innovation.

De 1980 à 1983, il est juge titulaire de la Haute Cour de justice. En 1981, il s'oppose à l'abolition de la peine de mort et à la suppression de la Cour de sûreté de l'Etat. En revanche, il vote la loi Peyrefitte renforçant la sécurité et protégeant la liberté des personnes en 1980, la loi Deferre relative aux droits et libertés des communes, des départements et des régions en 1982, ainsi que de la loi relative aux prestation de vieillesse, d'invalidité et de veuvage, la même année.

Membre du comité consultatif des programmes de radiodiffusion et de télévision pour les DOM-TOM depuis 1978, il intervient, en 1986, lors de la discussion sur le projet de loi relatif à la liberté de communication pour mettre en avant la nécessité de créer des organismes de radio et de télévision indépendants du pouvoir politique et ouverts à la concurrence.

Il ne se représente pas aux élections sénatoriales du 28 septembre 1986. Les nombreuses distinctions reçues par Edmond Valcin témoignent de son engagement militaire et politique. Officier de la Légion d'honneur, il est chevalier de l'ordre national du Mérite et titulaire de l'étoile noire du Bénin.

Retiré de la vie politique, il s'éteint en 1997, à l'âge de 84 ans.

Elu le 25 septembre 1977
Fin de mandat le 1er octobre 1986 (ne se représente pas)

Questeur du Sénat

Membre du Groupe du Rassemblement pour la République

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaires
de Edmond VALCIN

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