AFP - 25 septembre 19:29 - 48 Lozère - Bertrand (PS) fait chuter l'indéboulonnable Blanc

MONTPELLIER - Le vice-président du conseil régional du Languedoc-Roussillon et maire de Mende, le PS Alain Bertrand, a créé une grosse surprise dimanche en remportant le seul siège de sénateur de ce département bastion de la droite, aux dépens du sortant UMP Jacques Blanc, qui connaît là sa première défaite en 38 ans de scrutins parlementaires.

Au deuxième tour du scrutin, M. Bertrand a obtenu 173 suffrages, soit cinq de mieux qu'au premier tour, où il avait été devancé par Jacques Blanc, tout proche de la majorité absolue avec 169 voix contre 170 requises. Jean-François Pardigon (FN) avait été crédité d'une seule voix (0,30%).

Au second tour, M. Blanc a conservé ses voix (169) alors que M. Pardigon n'a lui recueilli aucun suffrage.

M. Bertand, 60 ans, a ainsi mis un terme à 38 ans de victoires lors d'élections parlementaires de M. Blanc, 72 ans, élu député de 1973 à 2001 puis sénateur, un mandat remporté à l'époque avec 258 voix sur 340 suffrages exprimés devant le divers gauche Jean-Pierre Allier.

Depuis, dans ce département rural et le moins peuplé de France, la préfecture Mende est passée à gauche, tout comme la commune de Langogne ainsi que trois cantons, soit un total de 28 grands électeurs perdus pour la droite si l'on y ajoute une voix du conseil régional que M. Blanc a présidé de 1986 à 2004.

Inspecteur des domaines, Alain Bertrand est un récidiviste. Premier secrétaire de la Fédération de Lozère du PS et président de la Fédération de Pêche de Lozère, en mars 2008, il avait déjà réussi à faire passer Mende à gauche lors des élections municipales.

Avec le soutien de l'ancien maire, Jean-Jacques Delmas, un UDF passé au MoDem, M. Bertrand avait alors obtenu 51,53% des sufffrages. Il avait battu le député UMP Francis Saint-Léger dans cette ville acquise à la droite depuis la Libération et la disparition d'Henri Bourrillon chef de la Résistance lozérienne.

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