AFP - 25 septembre 14:38 : Christian Bourquin, socialiste catalan pro-Frêche, en délicatesse avec le PS

PERPIGNAN : Le socialiste Christian Bourquin, élu dimanche au Sénat, mettant fin à 30 ans de mainmise de la droite sur les sièges de sénateurs dans les Pyrénées-Orientales, avait pris, fin 2010, la présidence de la région Languedoc-Roussillon selon les dernières volontés de Georges Frêche.

Christian Bourquin a été exclu du PS après les régionales de 2010, pour avoir figuré sur la liste Frêche, un de ses parrains en politique, alors que le PS présentait une liste officielle. Au total, 58 élus ont connu le même sort.

La plupart des élus ont été réintégrés, mais pas M. Bourquin, qui s'est présenté aux sénatoriales sans étiquette, un atout pour rallier des grands électeurs de droite qu'il a côtoyés du temps où il présidait le conseil général des Pyrénées-Orientales (1998-2010).

L'exclusion du PS ayant été prononcée par la direction de la première secrétaire Martine Aubry (actuellement en congés de ses fonctions, ndlr), Christian Bourquin soutient la candidature de François Hollande à la primaire socialiste, comme la majorité des élus de Languedoc-Roussillon.

Pour les sénatoriales, il a cependant reçu le soutien du PS, qui présentait en même temps un candidat investi officiellement.

Ses amis comme ses adversaires saluent son habileté et sa pugnacité à la tête du PS catalan, qu'il a redressé, réorganisé et qui lui a permis d'être élu conseiller général (1994), maire de Millas (succédant à son beau-père, 1995), député (1997) et sénateur.

Ce fils d'agriculteurs de 56 ans sera jugé dans les mois qui viennent par le tribunal correctionnel de Bordeaux pour une affaire de favoritisme dans un marché conclu entre le conseil général des Pyrénées-Orientales et une entreprise de communication. L'affaire a été dépaysée à la demande de l'élu.

Après avoir été opéré d'un cancer d'un rein en février, il se dit remis et prêt à défendre les intérêts de sa région au Sénat.

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