AFP - 17 septembre 10:09 - Larcher (UMP) pense que la droite devrait garder sa majorité au Sénat

PARIS : Gérard Larcher, président UMP sortant du Sénat, considère que la droite devrait garder sa majorité à l'occasion des élections sénatoriales du 25 septembre, même si la gauche doit progresser:

Question: Quel est votre pronostique pour le 25 septembre au soir ?

Réponse: "Je pense que la majorité sénatoriale, qui va chez nous du MoDem à la droite libérale en passant par des personnalités indépendantes, conservera une majorité de 6 à 12 sièges, donc cela correspond au transfert d'une quinzaine de sièges ou de six sièges, selon, de la droite vers la gauche.

C'est un résultat qui se jouera dans quelques départements à quelques dizaines de voix près. La majorité sénatoriale est plus large que la majorité présidentielle, c'est la marque, la spécificité du Sénat. Je prévois des gains de sièges par exemple dans le Loiret, la Manche, le Morbihan, l'Indre-et-Loire.

Dans de nombreuses communes il y a une vraie diversité du conseil municipal où les gens peuvent voter pour un sénateur d'une sensibilité alors que jamais ils ne voteront pour cette sensibilité aux législatives ou à la présidentielle".

Q: Sur quels éléments se joue cette majorité?

R: "De la plus petite commune à la grande, c'est la situation de la France, de l'Europe qui les préoccupe tout autant que la nécessaire visibilité qu'ils doivent avoir pour administrer leur commune. Les élus locaux sont conscients de la situation.

Aujourd'hui, le sujet c'est le projet, le regard, la vision qu'on a pour le Sénat, pour les territoires. C'est une élection qui est un rendez-vous très politique mais le choix des délégués sénatoriaux ne se fera pas simplement par pulsion politique mais par des choix personnels, ainsi l'image de la tête de liste, le visage de l'équipe joue un rôle extrêmement important.

Le scrutin proportionnel à la plus forte moyenne en vigueur dans les départements de plus de trois sénateurs nécessite aussi que l'on se rassemble".

Q: Quelles seraient les conséquences politiques d'un basculement à gauche du Sénat, à sept mois de la présidentielle ?

R: "Les conditions de préparation de l'élection présidentielle seraient singulièrement modifiées par un changement de majorité au Sénat. Cela aurait un certain caractère sur l'échelle de Richter, je ne sais pas à quel niveau chiffrer le séisme mais ce serait quand même assez sismique.

Un Sénat clairement dans l'opposition, cela veut dire par exemple un débat sur le projet de loi de Finances qui serait d'une autre nature. Le contexte et l'ambiance seraient changés.

Il appartiendrait à la nouvelle majorité de voir comment elle envisagerait de faire travailler le Sénat. Mais je ne me suis pas projeté dans une hypothèse que je considère comme démocratiquement possible mais assez peu probable".

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