La commission des affaires sociales a décidé de conduire une mission d'information sur l'état des lieux de la santé mentale depuis la crise du covid-19.

La mission, rapportée par Jean Sol (Les Républicains), Daniel Chasseing (Les Indépendants - République et Territoires) et Céline Brulin (Communiste Républicain Citoyen et Écologiste - Kanaky), s'intéressera notamment à l'évolution de la santé mentale des Français depuis la fin de la crise du covid-19, aux dispositifs de repérage des troubles liés à la santé mentale et d’orientation vers la réponse adaptée ainsi qu'à la prise en charge de premier recours des patients atteints de tels troubles.

La mission devrait rendre ses conclusions en juin 2025

Pourquoi ce contrôle ?

En 2021, un premier rapport d’information de Jean Sol (Les Républicains) et Victoire Jasmin (Socialiste, Écologiste et Républicain), au nom de la commission des affaires sociales, s’était penché sur les effets de l'épidémie de covid-19 sur la santé mentale. Il observait alors qu'au regard de la dégradation de certains indicateurs (signes d'anxiété, syndromes dépressifs, problèmes de sommeil, consommation de psychotropes, tentatives de suicide, etc.), la crise sanitaire avait considérablement amplifié les besoins en santé mentale de la population. Ce rapport relevait également que les jeunes et les femmes étaient davantage concernés par cette dégradation, de même que les personnes en situation de précarité et les personnes âgées. 

S’agissant des politiques sanitaires, les auteurs du rapport de 2021 notaient que l’épidémie de covid-19 avait exacerbé des difficultés de long terme et appelaient à mettre à profit la prise de conscience née de la crise pour réinvestir la santé mentale. 

Alors que des Assises de la santé mentale et de la psychiatrie se sont tenues en 2021 et que le Gouvernement a érigé la santé mentale en « grande cause nationale » pour l'année 2025, la situation s’est-elle pour autant améliorée plus de trois ans après la crise sanitaire ? 

En vue d’émettre des recommandations pour apporter des solutions aux problématiques soulevées par les acteurs de terrain, la mission d’information tâchera d’analyser comment l’état de la santé mentale, et les besoins de soins qui en découlent, ont évolué depuis la crise sanitaire, d’identifier les principaux freins - démographie médicale, organisation du parcours de soin, formation des professionnels en contact avec la jeunesse... - qui nuisent au repérage précoce et à une prise en charge satisfaisante des personnes atteintes de troubles de santé mentale et d’évaluer les dispositifs existants (Mon Soutien Psy, maisons des adolescents, projets territoriaux de santé mentale…).