En 2024, année des jeux Olympiques et Paralympiques de Paris, l'OPECST a lancé une étude sur l'apport des sciences et des technologies dans le domaine du sport.
Saisi par la commission de la culture du Sénat, l'OPECST a désigné deux rapporteurs pour conduire l’étude : le sénateur David Ros et le député Jean-Luc Fugit, remplacé après la dissolution de juin 2024, par le député Stéphane Vojetta.
Leur mission avait trois objectifs :
- évaluer l'utilisation d'outils scientifiques pour mesurer et améliorer les performances des sportifs ;
- expertiser les conséquences du recours à la science et aux technologies sur la pratique du sport amateur et de loisir ;
- analyser les retombées de la recherche en matière de prévention des pathologies, de prise en charge des traumatismes, de gestion du handicap, de contribution au bien vieillir.
Pourquoi ce contrôle ?
Les performances sportives de haut niveau sont de plus en plus dépendantes des sciences et des technologies.
Il est donc important de comprendre comment la science est aujourd'hui mobilisée, en quoi elle peut contribuer au sport de haute performance et quelles sont les répercussions de l'irruption de la science et des technologies sur le sport de haut niveau.
Le sport étant une pratique très largement développée, l'étude portera non seulement sur la pratique professionnelle et intensive mais également sur la pratique du sport amateur et de loisir.
Les recherches actuellement menées sont nombreuses : sur les équipements, les performances physiques, l’appareillage, le bien-être, la santé... Aussi, l'étude s'intéresse aux apports et impacts que ces travaux peuvent avoir au-delà du seul domaine du sport en matière de santé et de handicap.
Quels constats et recommandations ?
À l’issue de plus de 50 auditions et de huit déplacements, quatre grandes séries d’observations sont présentées :
- la science et les technologies ont un impact considérable sur les facteurs de performance des sportifs de haut niveau, même si leur utilisation n’est pas exempte d’effets néfastes ;
- la préparation des jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 a marqué une étape importante dans la stratégie française d'intégration des sciences et des technologies au service de la performance sportive. Mais certains obstacles doivent encore être levés pour que cette stratégie s’inscrive dans la durée ;
- les recherches et les innovations au service des performances des sportifs de haut niveau ont des applications dans les domaines de la médecine, de l’appareillage et des loisirs ;
- les bénéfices de l’activité physique sur la santé humaine font l’objet d’un consensus dans la communauté scientifique. Pourtant, la condition physique de la population continue de se dégrader. Un effort particulier doit donc être mené pour identifier les obstacles à l’activité physique et mettre en place des interventions efficaces et durables.
Le rapport formule 10 recommandations.
Six d’entre elles visent à renforcer durablement l’accompagnement scientifique à la performance et à l’activité sportive, à travers la sanctuarisation et l’élargissement des programmes de recherche en lien avec le sport de très haut niveau, une meilleure prévention des commotions cérébrales et des coups de chaleur d’exercice ou encore une réglementation de la préparation mentale et une rationalisation des diplômes de préparateurs physiques.
Quatre propositions ont pour objectif de faire de la France une nation active et sportive en actualisant les données sur l’activité physique et la sédentarité, en faisant de la prescription d’activité physique adaptée un axe majeur du traitement non médicamenteux des maladies chroniques ou encore en redonnant sens à l’activité physique au quotidien à tout âge.