- Naissance :
- 27/07/1755 - Laon (Aisne)
- Décès :
- 30/03/1825 - Château de Fontaine, commune de Brétigny (Seine-et-Oise)
- Profession ou qualité :
- Général ; diplomate
- Autres mandats :
- Chambre des Pairs du 4 juin 1814 au 19 mars 1815 et du 8 juillet 1815 au 30 mars 1825.
Elu le 01/02/1805
HÉDOUVILLE (GABRIEL-MARIE-THÉODORE, COMTE DE), membre du Sénat conservateur et pair de France, né à Laon (Aisne) le 27 juillet 1755, mort à Brétigny (Seine-et-Oise) le 30 mars 1825, fils d'un ancien officier d'infanterie chef de la branche aînée de la famille, fut page de la reine Marie Leczinska, entra au collège de la Flèche, fut admis très jeune comme sous-lieutenant au régiment de Languedoc, promu adjudant-général au moment de la Révolution, et envoyé à l'armée du Nord, comme chargé du service d'exploration et de l'enseignements. Il assista à la canonnade de Valmy, devint, en 1793, général de brigade et chef d'état-major de l'armée de la Moselle, se distingua à Kaiserslautern, mais fut exclu de l'armée en raison de sa qualité de noble. Devenu suspect, il resta pendant 9 mois en prison et ne recouvra sa liberté qu'après le 9 thermidor. Remis en activité en 1795, il fut appelé à l'armée des côtes à Cherbourg, puis à Brest, opéra l'arrestation de Stofflet et de Charette, et devint chef d'état-major de Hoche. Son caractère conciliant le fit choisir comme délégué général à Saint-Domingue en 1797; mais il ne put parvenir à mettre d'accord Rigaud et Toussaint-Louverture, et dut revenir en France en 1799. Il commanda alors les 1re, 15e et 16e divisions militaires, puis l'armée dirigée contre la nouvelle insurrection vendéenne, et parvint à conclure le traité du 18 janvier 1800 qui pacifia définitivement la Vendée. Ministre plénipotentiaire en Russie de 1801 à 1804, membre de la Légion d'honneur le 9 vendémiaire an XII, grand-officier le 25 prairial suivant, membre du Sénat conservateur le 12 pluviôse an XIII, chevalier d'honneur de l'impératrice Joséphine qu'il accompagna en 1805 à Strasbourg et à Munich, il fit les campagnes de 1806 et 1807 comme aide-de-camp du roi Jérôme, dont il devint ensuite le chambellan, en même temps qu'il était créé comte de l'Empire (3 juin 1808). Il obtint, en 1810, la sénatorerie de Rome. Il adhéra d'ailleurs avec empressement à la déchéance de l'empereur, fut nommé par la première Restauration pair de France et chevalier de Saint-Louis (4 juin 1814), se tint à l'écart durant les Cent-Jours, et, après le retour de Gand, reprit sa place à la Chambre haute, où il vota pour la mort dans le procès du maréchal Ney. En 1818, il reçut du roi la mission de régler les prétentions de la France avec le grand-duché de Varsovie. Ses infirmités l'empêchèrent d'assister régulièrement aux séances de la Chambre haute.