Monsieur le Président Bel,
Mes chers collègues,
Je voudrais associer le Président Poncelet, retenu dans les Vosges,
Mesdames, Messieurs,
La date du 7 janvier 2015 marquera l’Histoire de notre pays.
Je me suis rendu hier sur les lieux de ce drame. Au-delà de l’émotion, j’ai ressenti immédiatement que c’était bien plus qu’attentat : Une « forme de guerre », qui ne se déroule plus seulement hors de nos frontières, au Mali, en Irak, en Syrie ou ailleurs…
Une « forme de guerre » que nous ne vivons plus simplement par caméra interposée mais qui se déroule aussi dans nos rues.
Face à la barbarie, la République ne peut qu’être forte et unie. Elle doit être rassemblée autour de nos valeurs : la liberté, l’égalité, la fraternité.
La République devra faire preuve de fermeté exemplaire dans le respect de ces valeurs auxquelles nous tenons tant.
Le Sénat, Institution de la République, sera aux avant-postes, avec détermination, pour défendre la liberté de conscience, la liberté d’expression et la liberté de la presse.
C’est l’Essence même de notre Haute Assemblée.
Nous nous inclinons à la mémoire de ces journalistes, dessinateurs et policiers tombés sous les balles du fanatisme.
Nous nous inclinons également à la mémoire de ces personnes qui étaient là, présentes dans un immeuble visé par la barbarie.
Nous nous inclinons enfin à la mémoire de la policière municipale assassinée ce matin à Montrouge.
J’ai une pensée pour leurs familles et leurs proches.
Je pense plus particulièrement à Cabu avec qui j’aurais dû être aujourd’hui à cette même heure au Petit Luxembourg.
Il venait m’interroger pour un documentaire auquel il tenait.
Son titre : « Peut-on rire de tout ? »….
Oui !
La seule chose dont on ne peut pas rire vraiment : c’est la liberté assassinée.
Je vous propose de marquer à présent, en républicains, une minute de silence.