FICHE N°3

LES MÉNAGES

La situation des ménages offre un panorama contrasté selon le scénario envisagé.

Dans tous les cas, le revenu disponible brut des ménages augmente moins que la croissance, mais pour des raisons assez différentes. Cette caractéristique est toutefois presque effacée lorsqu'on envisage les résultats d'une politique budgétaire moins volontariste.

Comme la croissance repose, dans les projections, sur une dynamique soutenue de la consommation, il faut poser en hypothèse une nette flexion du taux d'épargne des ménages.

1. LE « SCÉNARIO CENTRAL »

Dans le scénario où la croissance s'établit à 2,5% l'an en volume , le revenu des ménages s'accroît au rythme de 1,9 % seulement .

Croissance en volume du revenu des ménages
(Scénario à 2,5 %)

(variation en %)

 

2002

2003

2004

2005

2006

2007

2008

2009

Revenu disponible brut dont

2,5

0,5

1,6

2

1,9

1,9

1,9

1,9

Salaire brut

1,8

0,2

1,3

2,4

2,3

2,3

2,4

2,4

Revenu brut des EI

2,3

2,1

1,8

1,9

0,8

0,5

0,4

0,2

Cotisations sociales des salariés (hors CSG)

3,4

2,6

1,9

3,5

2,3

2,7

2,9

2,9

Prestations sociales

3,1

2,5

1,5

1,6

1,6

1,5

1,5

1,5

Impôts sur le revenu
(y compris CSG)

- 2,7

1,3

0,9

3,6

2,6

2,2

2,2

2,5

Dividendes

0,2

- 8,7

0,4

3,0

3,1

3,0

3,0

2,9

Les salaires sont relativement dynamiques sous l'effet de l'amélioration de l'emploi, dans un contexte marqué toutefois par des gains modérés du pouvoir d'achat par tête.

En revanche, le bilan des relations entre ménages et administrations publiques se détériore : les prestations sociales évoluent en conformité avec la programmation pluriannuelle des finances publiques ; les prélèvements suivent la progression des revenus et le bilan des deux est défavorable aux ménages.

Consommation des ménages
Scénario à 2,5 %

(variation en % et en volume)

2004

2005

2006

2007

2008

2009

2,4

2,4

2,8

2,6

2,6

2,6

La consommation des ménages est plus dynamique que les revenus. Elle est le principal moteur de la croissance, avec un rythme d'accroissement moyen de 2,6 % par an.

Taux d'épargne des ménages
(Scénario à 2,5 %)

(en % du revenu disponible)

1985
1990

1989
1995

1995
2000

2002

2003

2004

2005

2006

2007

2008

2009

12,9

14,7

15,6

16,8

15,8

15,1

14,8

14,1

13,5

12,9

12,3

Cela suppose une flexion du taux d'épargne des ménages qui se replie de 2,5 points entre 2005 et 2009.

2. LE « SCÉNARIO AVEC POLITIQUE BUDGÉTAIRE NEUTRE »

Par hypothèse, l'impulsion budgétaire négative que comporte le scénario central n'exerce plus ses effets.

Le revenu des ménages progresse sensiblement plus vite d'environ + 0,5 point.

Croissance en volume du revenu des ménages
(Scénario avec politique budgétaire neutre)

(variation en %)

 

2002

2003

2004

2005

2006

2007

2008

2009

Revenu disponible brut dont

2,5

0,5

1,6

2

2,4

2,3

2,4

2,3

Salaire brut

1,8

0,2

1,3

2,4

2,5

2,6

2,7

2,8

Revenu brut des EI

2,3

2,1

1,8

1,9

1,1

1,0

0,8

0,7

Cotisations sociales des salariés (hors CSG)

3,4

2,6

1,9

3,5

2,5

3,0

3,2

3,3

Prestations sociales

3,1

2,5

1,5

1,6

2,5

1,6

1,8

1,7

Impôts sur le revenu
(y compris CSG)

2,7

1,3

0,9

3,6

2,0

1,3

1,3

2,1

Dividendes

0,2

- 8,7

0,4

3,0

3,4

3,5

3,5

3,4

La masse salariale s'enrichit de l'effet de créations d'emplois plus importantes . Le bilan des relations entre ménages et administrations publiques est plus équilibré du fait d'une progression plus rapide des prestations sociales et d'une augmentation plus modérée des impôts sur le revenu.

Consommation des ménages
(Scénario avec politique budgétaire neutre)

(variation en % et en volume)

2004

2005

2006

2007

2008

2009

2,4

2,4

2,9

3,0

3,0

3,0

La consommation des ménages suit un rythme plus élevé, de l'ordre de 0,4 point, qui avoisine + 3 % en moyenne annuelle.

Taux d'épargne des ménages
(Scénario avec politique budgétaire neutre)

(en % du revenu disponible)

1985-1990

1989-1995

1995-2000

2002

2003

2004

2005

2006

2007

2008

2009

12,9

14,7

15,6

16,8

15,8

15,1

14,8

14,3

13,8

13,2

12,6

Une baisse du taux d'épargne des ménages est nécessaire pour parvenir à ce résultat. Mais, elle est un peu moins accusée que dans le scénario précédent (de 2,2 points contre 2,5 points).

3. LE « SCÉNARIO HAUT »

Dans ce scénario à 3 % de croissance, le revenu des ménages augmente de 2,1 % en moyenne annuelle.

Croissance en volume du revenu des ménages
(Scénario à 3 %)

(variation en %)

 

2002

2003

2004

2005

2006

2007

2008

2009

Revenu disponible brut dont

2,5

0,5

1,6

2

2,2

2,1

2,1

2,0

Salaire brut

1,8

0,2

1,3

2,4

2,8

2,8

2,8

2,8

Revenu brut des EI

2,3

2,1

1,8

1,9

1,4

1,0

0,8

0,6

Cotisations sociales des salariés (hors CSG)

3,4

2,6

1,9

3,5

2,8

3,2

3,3

3,3

Prestations sociales

3,1

2,5

1,5

1,6

1,4

1,2

1,3

1,2

Impôts sur le revenu
(y compris CSG)

- 2,7

1,3

0,9

3,6

2,8

2,6

2,5

2,7

Dividendes

0,2

- 8,7

0,4

3,0

3,8

3,6

3,5

3,4

La dynamique salariale est forte du fait d'une augmentation plus nette de l'emploi.

Cependant, la faible évolution des transferts sociaux combinée avec des cotisations sociales et des impôts sur le revenu qui progressent vivement, sous l'effet de la progression des assiettes de ces prélèvements, impliquent que les gains de revenus directs sont nettement atténués.

Consommation des ménages
(Scénario à 3 %)

(variation en % et en volume)

2004

2005

2006

2007

2008

2009

2,4

2,4

3,2

3,0

3,0

3,0

La consommation des ménages, cohérente avec une croissance globale à 3 %, progresse exactement à ce dernier rythme.

Taux d'épargne des ménages
(Scénario à 3 %)

(en % du revenu disponible)

1985
1990

1989
1995

1995
2000

2002

2003

2004

2005

2006

2007

2008

2009

12,9

14,7

15,6

16,8

15,8

15,1

14,8

13,9

13,0

12,2

11,3

Une très forte réduction du taux d'épargne des ménages est nécessaire. Elle atteint 3,5 points.

4. LE « SCÉNARIO NOIR »

Dans le scénario cumulant certains aléas extérieurs, le revenu des ménages progresse très médiocrement, au rythme moyen annuel de 1,1 %.

Croissance en volume du revenu des ménages
(Scénario noir)

(variation en %)

 

2002

2003

2004

2005

2006

2007

2008

2009

Revenu disponible brut dont

2,5

0,5

1,6

2

1,3

0,6

1,2

1,5

Salaire brut

1,8

0,2

1,3

2,4

1,4

0,2

0,1

1,6

Revenu brut des EI

2,3

2,1

1,8

1,9

- 1,0

2,6

0,2

1,3

Cotisations sociales des salariés (hors CSG)

3,4

2,6

1,9

3,5

1,4

0,4

0,5

1,6

Prestations sociales

3,1

2,5

1,5

1,6

1,8

2,0

2,5

0,9

Impôts sur le revenu
(y compris CSG)

- 2,7

1,3

0,9

3,6

2,5

1,0

0,3

1,4

Dividendes

0,2

- 8,7

0,4

3,0

1,1

- 0,6

2,1

3,8

La croissance qui n'atteint que 1,8 % en moyenne, n'entraîne pas de créations d'emplois et le taux de chômage s'élève.

Ces processus pèsent sur les salaires, d'autant que les entreprises doivent faire face à un choc de compétitivité face à la dépréciation importante du dollar.

Le mécanisme des stabilisateurs automatiques, ainsi qu'une politique budgétaire un peu moins restrictive permettent de compenser partiellement l'inflexion des revenus directs d'autant qu'une certaine désinflation intervient.

Consommation des ménages
(Scénario noir)

(en % et en volume)

2004

2005

2006

2007

2008

2009

2,4

2,4

2,5

1,8

1,6

2,0

Le rythme de la consommation s'infléchit mais résiste à cette décélération des revenus.

Taux d'épargne des ménages
(Scénario noir)

(en % du revenu disponible)

1985
1990

1989
1995

1995
2000

2002

2003

2004

2005

2006

2007

2008

2009

12,9

14,7

15,6

16,8

15,8

15,1

14,8

13,6

12,7

12,4

11,9

Les ménages marquent une préférence pour l'épargne fortement atténuée et n'y consacre plus qu'environ 12 % de leur revenu en 2009.

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