FICHE N°4

LES ENTREPRISES

Dans les projections, la demande des entreprises contribue significativement à la croissance.

Dans le scénario central, l'investissement augmente de plus de 5 % l'an, dans le « scénario haut », de plus de 7 %.

Ces évolutions traduisent d'abord l'impact de la dynamique de la consommation des ménages. Elles sont également fondées sur d'autres variables, les unes internes aux entreprises, les autres, exogènes, liées à l'environnement des projections.

Principales caractéristiques de l'évolution
du compte des entreprises

(Scénario à 2,5 %)

 

2003

2004

2005

2006

2007

2008

2009

Taux de marge

Taux d'investissement

Taux d'autofinancement
(hors stocks)

Frais financiers

Capacité de financement
(en points de PIB)

39,4

16,9

85

10,4

- 1,4

40,1

17,1

88,8

10,2

- 1,2

40,3

17,5

85,2

10,6

- 1,9

40,2

18,1

81,5

11,0

- 2,4

40,2

18,7

77,3

11,5

- 2,9

40,2

19,4

73

12,1

- 3,5

40,2

20,1

68,7

12,7

- 4,1

Principales caractéristiques de l'évolution
du compte des entreprises

(Scénario à 2,5 %)

 

2003

2004

2005

2006

2007

2008

2009

Taux de marge

Taux d'investissement

Taux d'autofinancement
(hors stocks)

Frais financiers

Capacité de financement
(en points de PIB)

39,4

16,9

85

10,4

- 1,4

40,1

17,1

88,8

10,2

- 1,2

40,3

17,5

85,2

10,6

- 1,9

40,3

18,2

81,5

11,0

- 2,4

40,3

19,1

76,9

11,4

- 3,0

40,4

20,6

73,1

11,9

- 3,5

40,5

21,2

69,1

12,5

- 4,1

Dans les deux scénarios, le taux de marge des entreprises 39 ( * ) est comparable et reste stable. Les salaires augmentent comme les gains de productivité. Le partage de la valeur ajoutée est inchangé. La tendance de longue période à une déformation du partage de la valeur ajoutée au détriment des salariés ne se poursuit pas mais ne se renverse pas davantage.

Ce résultat dépend d'une modération salariale maintenue tout au long de la période dans un contexte de forte réduction du taux de chômage. Autrement dit, dans les deux projections, le taux de chômage structurel en-deçà duquel une inflation salariale se produit n'est pas atteint. Avec des modèles situant ce taux de chômage à un niveau plus élevé - à titre d'exemple, l'OCDE estime que le taux de chômage structurel est, en France, proche de 9 % - un tel résultat n'interviendrait pas sans réformes structurelles.

Malgré la bonne tenue du taux de marge des entreprises, l'augmentation continue de leur taux d'investissement entraîne une dégradation du taux d'autofinancement.

Le besoin de financement des entreprises se dégrade. Le recours à l'emprunt s'accompagne d'une hausse des frais financiers dont le poids dans la valeur ajoutée augmente de l'ordre de 2 points.

Cette évolution marque une limite du scénario. Celui-ci pose, à terme, un problème de soutenabilité financière. En outre, sa plausibilité dépend du contexte monétaire et financier. Elle paraît suspendue au maintien de taux d'intérêt faibles et de capacités des entreprises à trouver sur les marchés financiers les ressources nécessaires à leurs investissements. La baisse du taux d'épargne des ménages, qui est une condition d'une reprise économique forte et durable dans les scénarios ici présentés ne plaide pas en ce sens. Toutefois, le processus de « réépargne publique », que traduit la baisse du besoin de financement des administrations publiques, vient compenser cette diminution de l'épargne disponible en réduisant l'appel à l'épargne des administrations publiques.

* 39 Le taux de marge rapporte l'excédent brut d'exploitation à la valeur ajoutée des entreprises. Il constitue un indicateur du partage entre les salaires versés par les entreprises et les ressources qu'elles ......pour d'autres impôts.

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