2. L'organisation financière

L'enseignement fait l'objet d'un financement partagé entre l'Etat et les collectivités territoriales.

a) Un financement partagé

Les dépenses d'équipement relatives aux établissements publics d'enseignement sont entièrement supportées par les collectivités territoriales en ce qui concerne les investissements lourds.

L'Etat prend à sa charge les dépenses relatives au premier équipement en matériel réalisées dans le cadre d'un programme d'intérêt national correspondant à l'introduction de nouvelles technologies ou à la fourniture de matériels spécialisés (informatique, bureautique, télématique).

Pour les dépenses de fonctionnement, l'Etat reste la principale source de financement puisqu'il supporte la rémunération des personnels et les dépenses de fonctionnement pédagogique des établissements (manuels scolaires, maintenance du matériel acquis par l'Etat).

De plus, l'Etat supporte 80 % du forfait d'internat des établissements privés sous contrat.

b) Des mécanismes spécifiques de compensation.
(1) Compensation des charges de fonctionnement.

Le transfert de compétences dans le domaine du fonctionnement des établissements scolaires a entraîné l'attribution d'une part supplémentaire de dotation générale de décentralisation.

(2) Compensation des charges d'équipement.

Dans le domaine de l'investissement, il s'agit de dotations spécifiques : la dotation régionale d'équipement scolaire (DRES) et la dotation départementale d'équipement des collèges (DDEC). Ces crédits ne peuvent être utilisés à des opérations de création ou d'extension d'établissement qu'à condition que celles-ci figurent sur la liste annuelle d'opérations arrêtée par le préfet de région.

Les modalités de répartition annuelle des dotations entre les collectivités sont assez complexes. La DRES est ventilée entre les régions au moyen de critères statistiques prenant en compte l'existant (superficie des bâtiments, effectifs scolarisés, prévisions démographiques).

La DDEC est d'abord scindée en enveloppes régionales en fonction des mêmes critères ; ces enveloppes sont ensuite distribuées entre les départements d'une même région par la conférence des présidents des conseils généraux.

c) Financements conjoints entre collectivités de niveaux différents.

Les lois de décentralisation prévoient différentes possibilités, pour les collectivités territoriales, de participer au financement d'établissements ne relevant pas de leur compétence directe. Dans tous les cas, la participation doit être fixée par convention entre les collectivités concernées ; à défaut d'accord, le représentant de l'Etat a la possibilité de trancher.

Pour les élèves fréquentant un établissement et résidant dans une autre collectivité de rattachement, des mécanismes de répartition intercommunale, interdépartementale et interrégionale des charges de fonctionnement ont été prévus. Pour les cités scolaires ou les établissements regroupant collège et lycée, une convention s'impose entre collectivités de rattachement pour la répartition de l'ensemble des charges.

En outre, une procédure d'appel de responsabilité a été instituée pour permettre à une commune de se substituer à la région ou au département pour assumer la responsabilité soit d'une opération d'investissement concernant un lycée ou un collège soit des dépenses de fonctionnement d'un ou plusieurs établissements.

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