B. AFFIRMER LE POUVOIR DE DÉCISION DES COLLECTIVITÉS LOCALES : POUR UN PRINCIPE DE PARITÉ QUI NE SOIT PAS À SENS UNIQUE

Il est regrettable que le Gouvernement ait pour principe de calquer purement et simplement les règles applicables à la fonction publique territoriale sur celle de l'Etat, au mépris de la spécificité des collectivités territoriales.

Lors de son audition par la mission, M. Michel Delebarre, président du Centre national de la fonction publique territoriale (CNFPT), a regretté que le véritable employeur de la fonction publique territoriale soit désormais l'Etat , à travers la production législative et réglementaire et la conduite des négociations avec les syndicats.

Il a fait part du paradoxe suivant :

- le principe de parité entre les fonctions publiques est formellement " respecté ", en raison de l'unité de décision, permettant à l'Etat de régir l'ensemble de la fonction publique d'Etat et territoriale ;

- mais il n'existe aucune parité de fait, notamment en matière de rémunération et d'indemnités.

Les négociations dans la fonction publique doivent associer les élus locaux. Il n'est pas acceptable que l'État soit seul à édicter les règles s'imposant à l'ensemble des employeurs publics, alors qu'il n'en supporte pas les conséquences financières.

La mission estime nécessaire d' organiser la représentation des collectivités locales employeurs dans les négociations touchant la fonction publique. Cette participation pourrait être garantie par la loi.

C. LA FORMATION ET LA MOBILITÉ : POUR UNE FONCTION PUBLIQUE TERRITORIALE PLUS ATTRACTIVE

1. Une formation initiale rénovée

La mission souhaite :

- la mutualisation des efforts de formation initiale des administrateurs territoriaux avant leur recrutement. Il s'agit d'éviter la situation actuelle, dans laquelle les collectivités de taille moyenne sont dissuadées d'embaucher des administrateurs, ceux-ci les quittant rapidement pour de plus grandes collectivités. Cette solidarité entre les collectivités territoriales pourrait employer la voie contractuelle ;

- la validation des acquis, permettant de tenir compte de la valeur professionnelle de l'agent et d'améliorer la formation complémentaire d'application, qui serait mieux définie et plus courte ;

- l'organisation de la formation sur le terrain , c'est-à-dire au sein même de la collectivité qui a procédé au recrutement de l'agent.

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