Appartenance politique :
Membre du Groupe socialiste
État civil :
Né le 22 octobre 1927
Décédé le 13 février 2020
Profession :
Professeur
Département :
Puy-de-Dôme
Vème République

Ancien sénateur de la Ve République


Travaux parlementaires

Ve République  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

Ve République


BELIN (Gilbert)

Né le 22 octobre 1927 à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme)

Décédé le 13 février 2020 à Brassac-les-Mines (Puy-de-Dôme)

Sénateur du Puy-de-Dôme de 1974 à 1983 et de 1988 à 1992

Fils de maraîchers, Gilbert Belin voit le jour le 22 octobre 1927 à Clermont-Ferrand. Après avoir étudié à l'École des Beaux-Arts de la préfecture du Puy-de-Dôme, il devient professeur de dessin en 1949. Il enseigne d'abord aux collèges de Brassac-les-Mines et de Saint-Éloy-les-Mines avant d'être définitivement affecté dans le premier jusqu'à sa retraite en 1980. Il obtient en 1967 le diplôme d'État de conseiller d'éducation populaire.

G. Belin s'engage également en politique, en tant qu'adhérent à la Section française de l'Internationale ouvrière puis au Parti socialiste (PS). Élu maire de Brassac-les-Mines en 1959, il administre cette commune minière qui jouxte la Haute-Loire jusqu'en 1965. Battu aux élections municipales, il parvient à reconquérir son siège en 1971 qu'il conserve ensuite durant trente ans, sans interruption.

Président de l'association des maires du Puy-de-Dôme à partir de 1977, il est également conseiller général du canton de Jumeaux (1970-2001) et conseiller régional d'Auvergne (1974-1983 et 1983-1986).

Le 22 septembre 1974, G. Belin est élu sénateur du Puy-de-Dôme dès le premier tour avec 709 des 1 407 suffrages exprimés, sur une liste d'Union socialiste et républicaine, avec ses colistiers, le maire de Clermont-Ferrand Roger Quilliot (764 voix) et le sortant André Barroux (747 voix).

Au Palais du Luxembourg, ce partisan de François Mitterrand s'inscrit au groupe socialiste. Membre de la commission des affaires étrangères de 1974 à 1983 et délégué suppléant représentant la France à l'Assemblée consultative du Conseil de l'Europe durant la même période, il s'intéresse aux questions internationales. Le sénateur rapporte des projets de loi ratifiant des conventions et traités internationaux conclues par la France avec le Venezuela, le Maroc, la Côte d'Ivoire, le Cameroun, le Portugal, Djibouti et la Mauritanie. Il est également rapporteur de textes autorisant l'approbation de conventions relatives aux transports internationaux ferroviaires (1982) et au statut juridique du travailleur migrant (1983). Il se voit aussi confier en 1983 une mission temporaire auprès du ministre de la Coopération et du Développement.

Attentif à la situation des départements et territoires d'outre-mer, G. Belin s'exprime en séance publique à propos des statuts de Mayotte (1976 et 1979), de la Polynésie française (1977), du territoire des Afars et des Issas (1977) et des îles Wallis et Futuna (1978). De même s'intéresse-t-il à la Nouvelle-Calédonie, qu'il s'agisse des modifications de son régime communal (1977) ou des modes d'élection de son Assemblée territoriale (1979). Il met en avant les difficultés économiques et sociales des départements d'outre-mer et des territoires d'outre-mer : ceux-ci présentent, à ses yeux, toutes les caractéristiques du sous-développement.

Le sénateur porte ses convictions en exprimant à plusieurs reprises ses inquiétudes quant à la reconversion des mineurs de sa commune à la suite après la fin de l'exploitation de charbon en 1978. Cet ancien professeur d'éducation artistique, également artiste, défend aussi l'égalité d'accès à la culture, regrettant que celle-ci « reste un privilège, un luxe réservé à un nombre limité de Françaises et de Français1 » et que les ouvriers en soient plus particulièrement exclus. Il déplore aussi régulièrement, à l'occasion de la discussion du budget de l'Éducation nationale, l'insuffisance des moyens dévolus à l'enseignement technique. La crise du logement (1975), le remembrement des exploitations rurales (1975) ou la commémoration de l'abolition de l'esclavage (1982) figurent aussi au rang de ses préoccupations au Sénat.

Il approuve la loi Veil relative à l'interruption volontaire de grossesse en 1974, la loi portant réforme du divorce en 1975 et la loi relative aux prestations de vieillesse, d'invalidité et de veuvage en 1982. Il soutient la loi portant abolition de la peine de mort en 1981 : « Je suis contre la peine de mort, car je suis contre la mort sous toutes ses formes », déclare-t-il lors de la discussion de ce texte, jugeant que « la vie appartient à l'homme et que celui-ci n'a pas le droit de supprimer la vie2. » Il vote en revanche contre la loi Peyrefitte renforçant la sécurité et protégeant la liberté des personnes en 1980 et s'abstient sur la loi Deferre relative aux droits et libertés des communes, des départements et des régions en 1982.

Ne se représentant pas lors du renouvellement du 25 septembre 1983, G. Belin devient suppléant de Michel Charasse, devenu à son tour sénateur du Puy-de-Dôme. Il retrouve toutefois le Palais du Luxembourg cinq ans plus tard. Le 29 juillet 1988, il y succède à M. Charasse, nommé ministre délégué chargé du Budget dans le gouvernement de Michel Rocard. De nouveau membre du groupe socialiste, il siège à la commission des affaires sociales (1988-1989) puis à celle des affaires culturelles (1989-1992). Au cours de ce second mandat au Sénat, G. Belin cosigne plusieurs textes avec ses collègues socialistes, tels que la proposition de loi relative aux traitements des données nominatives à caractère médical et médico-social, à des fins de recherches, d'études et d'amélioration de la protection de la santé (1990), celle tendant à ouvrir de nouvelles possibilités de recours aux victimes de certains accidents du travail (1991), ou encore celle tendant à créer un contrat de partenariat civil (1992). Le sénateur est également cosignataire de propositions de résolution comme celle tendant à la création d'une commission d'enquête sur le financement des partis politiques et des campagnes électorales sous la VRépublique, en 1991.

G. Belin s'abstient sur la loi relative au revenu minimum d'insertion en 1988 et vote en faveur de la loi constitutionnelle ajoutant à la Constitution un titre : « De l'Union européenne » (Maastricht) en 1992.

Le 1er octobre 1992, il quitte le Sénat pour se consacrer à ses mandats de maire et de conseiller général qu'il exerce jusqu'en 2001, date à laquelle il renonce à solliciter leur renouvellement. Il demeure conseiller municipal de Brassac-les-Mines jusqu'en 2008. Une fois retiré de la vie politique, G. Belin s'adonne à la pratique artistique, présentant régulièrement ses sculptures et ses peintures dans des expositions locales.

Il s'éteint le 13 février 2020 à Brassac-les-Mines à l'âge de quatre-vingt-douze ans. Il était officier de la Légion d'honneur et du Mérite agricole.

1 : Journal Officiel, comptes rendus des débats du Sénat, séance du 24 novembre 1977, p. 3045.

2 : Journal Officiel, comptes rendus des débats du Sénat, séance du 29 septembre 1981, p. 1701-1702.

Sources

Archives du Sénat : dossier personnel de sénateur.

Site du sénat : http://www.senat.fr/senateur/belin_gilbert59217g.html

Elu le 22 septembre 1974 jusqu'au 2 octobre 1983 (ne se représente pas)
Redevenu Sénateur le 29 juillet 1988 (en remplacement de M. Michel CHARASSE, nommé membre du Gouvernement)
Fin de mandat le 1er octobre 1992 (ne se représente pas)

Membre de la commission des affaires culturelles
Membre du Groupe socialiste

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaires
de Gilbert BELIN

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