Appartenance politique :
Membre du Groupe Union pour un Mouvement Populaire
État civil :
Né le 23 novembre 1939
Décédé le 3 mai 2015
Profession :
Directeur de collège
Département :
Ain
Vème République

Ancien sénateur de la Ve République


Travaux parlementaires

Ve République  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

Ve République

PÉPIN (Jean)

Né le 23 novembre 1939 à Villefranche-sur-Saône (Rhône)

Décédé le 3 mai 2015 à Bourg-en-Bresse (Ain)

Sénateur de l'Ain de 1989 à 2008

Jean Pépin voit le jour le 23 novembre 1939, au tout début de la Seconde Guerre mondiale, à Villefranche-sur-Saône, dans le Beaujolais. D'abord professeur d'anglais, il devient ensuite principal adjoint puis principal de collège.

À la fin des années 1970, il décide de s'engager dans la vie politique. En 1977, il est élu maire de sa commune, Saint-Nizier-le-Bouchoux. Reconduit à trois reprises, il administre ce village de la Bresse situé aux confins nord du département de l'Ain jusqu'en 2001. Ce membre du Parti républicain siège également au conseil général de l'Ain à partir de 1979 comme représentant du canton de Saint-Trivier-de-Courtes. Il vice-préside l'assemblée départementale de 1982 à 1992, se voyant chargé des affaires économiques.

Fort de ces responsabilités locales, il aspire à représenter l'Ain au Parlement. Il se présente ainsi aux élections sénatoriales le 24 septembre 1989 sous les couleurs de l'Union pour la démocratie française (UDF). Le maire de Saint-Nizier-le-Bouchoux est élu dès le premier tour avec 758 des 1 361 suffrages exprimés. Il devance un autre candidat UDF, Jean-Paul Émin, adjoint au maire d'Oyonnax, sur lequel se portent 686 voix et qui est ensuite élu au second tour. Devenu président du conseil général de l'Ain en 1992 et de l'association départementale des maires en 1995, Jean Pépin conserve aisément son siège sénatorial lors du renouvellement du 27 septembre 1998 : il est réélu dès le premier tour sous l'étiquette de Démocratie libérale avec 933 des 1 413 suffrages exprimés, à l'instar de Jean-Paul Émin qui obtient 902 voix.

Au Palais du Luxembourg, il s'inscrit au groupe des Républicains et indépendants de 1989 à 2002 puis à celui de l'Union pour un mouvement populaire de 2002 à 2008. Membre de la commission des affaires culturelles de 1989 à 1992, il siège ensuite à celle des affaires économiques dont il est secrétaire de 2004 à 2008.

L'élu de la Bresse, région d'élevage de volailles, suit de près les questions agricoles à la Haute assemblée. Il intervient ainsi au cours de plusieurs débats en 1990 à propos des produits agricoles d'appellation d'origine contrôlée, des difficultés économiques des agriculteurs français ou de la politique agricole commune.

Mais c'est surtout à l'aménagement du territoire qu'il consacre l'essentiel de son activité sénatoriale. Fervent défenseur de la décentralisation, il est rapporteur pour avis sur le budget de l'aménagement du territoire de 1993 à 2004. À cette occasion, il fait part de ses réflexions à propos de la Délégation à l'aménagement du territoire et à l'action régionale, de la prime à l'aménagement du territoire, du Fonds national d'aménagement et de développement du territoire, des contrats de plan État-régions, des fonds structurels européens ou du maintien des services publics en zone rurale. Membre du Conseil national de l'aménagement et du développement du territoire de 2004 à 2008 ainsi que de l'Observatoire des territoires de 2005 à 2008, il se fait également entendre dans l'hémicycle sénatorial au sujet du rôle des collectivités locales en 1998, du projet de loi d'orientation pour l'aménagement et le développement durable du territoire en 1999, de la démocratie de proximité en 2002, de la gestion des collèges et des routes par les départements en 2003 et de l'aménagement numérique des espaces ruraux en 2004.

L'aménagement du territoire et l'agriculture ne constituent pas ses seuls centres d'intérêt au Sénat. Il dépose ainsi une proposition de loi en 1993 tendant à instituer une garantie de paiement au profit du locateur d'ouvrage dans les marchés privés de travaux. Puis en 1994 il présente un texte visant à prendre en compte pour l'octroi d'une retraite anticipée le temps passé par les anciens combattants en Afrique du Nord entre 1952 et 1962. Il prend en outre la parole lors de l'examen de plusieurs projets de loi relatifs à la sécurité civile : sur les services départementaux d'incendie et de secours en 1995, les sapeurs-pompiers volontaires en 1996 et la modernisation de la sécurité civile en 2004. Par ailleurs, il intervient en séance publique sur des questions aussi diverses que la gestion des déchets radioactifs (1991), l'adoption (1996) et le contrôle de la vitesse des véhicules par la police municipale (1998).

Il prend également part aux scrutins publics à la Haute Assemblée. Il vote la loi relative aux pensions de retraite et à la sauvegarde de la protection sociale (1993), la loi d'orientation et d'incitation relative à la réduction du temps de travail (1998), la loi relative au pacte civil de solidarité et la loi constitutionnelle relative à l'égalité entre les femmes et les hommes (1999), la loi constitutionnelle relative à l'organisation décentralisée de la République (2002), la loi constitutionnelle modifiant le titre XV de la Constitution (Constitution européenne) (2005), la loi autorisant la ratification du traité de Lisbonne modifiant le traité sur l'Union européenne et le traité instituant la Communauté européenne, la loi constitutionnelle de modernisation des institutions de la Ve République et la loi généralisant le revenu de solidarité active et réformant les politiques d'insertion (2008). En revanche, il se prononce contre la loi constitutionnelle ajoutant à la Constitution un titre : « De l'Union européenne » (1992).

Victime d'un accident vasculaire cérébral, il est contraint de réduire son activité publique. En 2007, il abandonne ainsi les présidences du syndicat départemental d'électricité qu'il exerçait depuis 1983 et du syndicat mixte Bresse Revermont Val-de-Saône qu'il occupait depuis 1994. Puis en 2008 il doit quitter le conseil général de l'Ain qu'il avait présidé de 1992 à 2004 et vice-présidé depuis 2004. Il renonce ensuite à se représenter aux élections sénatoriales du 21 septembre 2008. Quittant le Palais du Luxembourg dix-neuf ans après y être entré, il se retire définitivement de la vie politique.

Il s'éteint le 3 mai 2015, à l'âge de soixante-quinze ans, au centre hospitalier Fleyriat de Bourg-en-Bresse. Il était chevalier de la Légion d'honneur et officier des Palmes académiques.

Elu le 24 septembre 1989
Réélu le 27 septembre 1998
Fin de mandat le 30 septembre 2008 (ne se représente pas)

Secrétaire de la commission des affaires économiques

Membre de la commission des affaires économiques
Membre du Groupe Union pour un Mouvement Populaire

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaires
de Jean PÉPIN

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