SÉANCE

du lundi 13 novembre 2017

15e séance de la session ordinaire 2017-2018

présidence de M. Gérard Larcher

Secrétaires : Mme Catherine Deroche, M. Daniel Dubois.

La séance est ouverte à 16 heures.

Le procès-verbal de la précédente séance est adopté.

Hommage à Jack Ralite, ancien sénateur

M. Gérard Larcher, président du Sénat .  - (Mmes et MM. les sénateurs se lèvent ainsi que Mme la ministre.) Mes chers collègues, j'ai appris comme vous dimanche, avec beaucoup de tristesse, le décès de notre ancien collègue Jack Ralite, qui fut sénateur de Seine-Saint-Denis de 1995 à 2011. J'ai le souvenir, ici même, de son écharpe, sa veste, sa voix.

Né en 1928 à Châlons-sur-Marne, Jack Ralite rêvait de devenir instituteur, mais il dut arrêter sa scolarité et devint employé municipal à Stains.

En 1947, Jack Ralite adhère au Parti communiste et, épris de littérature dès l'adolescence, il intègre la rédaction de L'Humanité dimanche dont il devient plus tard responsable des pages culture - naturellement.

En 1959, notre ancien collègue est élu au conseil municipal d'Aubervilliers ; il en sera maire pendant près de vingt ans, de 1984 à 2003. Député de la Seine-Saint-Denis de 1973 à 1981, il devient ministre de la santé en 1981. Il est l'un des quatre membres communistes du gouvernement formé par Pierre Mauroy au lendemain de l'élection de François Mitterrand à la présidence de la République. De 1983 à 1984, il est ministre délégué à l'emploi.

En 1995, il est élu sénateur de la Seine-Saint-Denis et pendant seize ans au sein de notre Haute Assemblée, il siège et devient l'un des piliers de la commission de la culture.

La culture, qu'il considère comme un outil d'émancipation, est le fil de son engagement politique. À Aubervilliers, il est à l'origine de la création, dès 1960, du théâtre de la Commune, premier centre dramatique de la petite couronne. Au sein de notre hémicycle, sa mobilisation a été constante pour défendre artistes, éducation, accès à la culture, exception culturelle ou encore une télévision de qualité.

Ceux qui l'ont connu comme moi au sein de notre assemblée se souviennent d'une grande voix, d'une forte voix, d'une expression chaleureuse, d'un homme de conviction ou encore de son goût pour les citations. Dans un de ses discours, il avait ainsi cité Pierre Boulez : « L'histoire est ce qu'on y fait, l'histoire est une chose qu'on agit et non pas qu'on subit ». Cette phrase s'applique parfaitement à Jack Ralite.

Au nom du Sénat, je veux présenter nos condoléances les plus attristées à sa famille, à ses proches, à la présidente et aux membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste.

Ensemble nous allons observer un moment de silence.

(Mmes et MM. les sénateurs, ainsi que Mme la ministre, observent un moment de recueillement.)

M. le président.  - Je vous remercie.