Simone Veil est magistrate. Son premier poste, à la direction de l'administration pénitentiaire du ministère de la Justice, lui vaut d'être confrontée à la situation des prisons en Algérie, qu'elle doit inspecter. Elle s'efforce d'améliorer les conditions de détention des détenus, garantissant dans la mesure du possible leur sécurité vis-à-vis des militaires.

Après cette première expérience délicate, suivie d'un passage à la direction des Affaires civiles, elle est la première femme à occuper le poste de secrétaire du Conseil supérieur de la magistrature, en 1970. Ministre de la Santé publique de 1974 à 1979, elle fait aboutir la loi du 4 décembre 1974 libéralisant l'accès à la contraception.

Avec la « loi Veil » sur l'interruption volontaire de grossesse (17 janvier 1975), elle connaît son combat politique le plus difficile. Elue députée au Parlement européen en 1979, elle préside cette Assemblée jusqu'en 1982, puis le groupe libéral, démocratique et réformateur du Parlement européen de 1984 à 1989.

Dans le gouvernement d'Edouard Balladur, de 1993 à 1995, Simone Veil est nommée ministre des Affaires sociales, de la Santé et de la Ville. Elle devient membre du Conseil constitutionnel en 1998.

Entre temps, la participation des femmes au pouvoir exécutif est devenue significative. Les gouvernements de Raymond Barre (1976-1981) et de Pierre Mauroy (1981-1984) comptent plusieurs femmes ministres ou secrétaires d'Etat. Mais le moment fort de l'accession des femmes au pouvoir politique est sans conteste la nomination d'Edith Cresson, en 1991, en qualité de Premier ministre.



Mme Simone Veil, Présidente du Parlement européen