Charles-Edmond Choïeçki, dit Charles-Edmond, est né dans le Palatinat de Podlachie (Pologne) en 1822. A vingt ans il fondait à Varsovie le journal " L’Echo ", bientôt poursuivi par les autorités. Charles-Edmond s’établit alors en France.

© Fonds DDF DESURVIRE 2011 Il fut nommé le 15 janvier 1862 bibliothécaire adjoint du Sénat, le 30 mai 1872 bibliothécaire du Palais du Luxembourg, le 1er janvier 1873 bibliothécaire-administrateur de la bibliothèque du Luxembourg, le 1er juillet 1876 bibliothécaire en chef du Sénat et prit sa retraite le 30 janvier 1896. Il a également exercé les fonctions de commissaire du vice-roi d’Egypte à l’Exposition universelle de 1867.

Charles-Edmond a beaucoup écrit, tant en polonais qu’en français, notamment des romans, comme Zéphyrin Cazavan en Egypte (1879), Le trésor du Guèbre (1885), Paul Rochebert (1892), Jean Dhasp (1892), et des drames, parmi lesquels : L’aïeule (1864), La baronne (1871), La bûcheronne (1889).

Très lié avec les personnalités politiques et littéraires les plus marquantes de l’époque (George Sand, Louis Blanc, les Goncourt, Claretie, Pierre Lavrof, etc.), il réunissait dans son petit cabinet du Luxembourg, tapissé de cartons poussiéreux : Schoelcher, Eugène Pelletan, Edmond Scherer, John Lemoine, Marcellin Berthelot, Albert Sorel, André Lavertujon, Leconte de Lisle, Hébrard, Rémusat, etc. Ces réunions, où fleurissaient les polémiques les plus paradoxales, étaient parfois bruyantes au point d’effaroucher les paisibles travailleurs de la bibliothèque, dont les timides protestations n’émouvaient guère le bibliothécaire en chef qui était aussi le président du conseil d’administration du journal Le Temps.

Charles-Edmond mourut à Bellevue en 1899.

Dossier d'archives : Leconte de Lisle - juin 2000