ANNEXE I

UNE POLITIQUE ÉTRANGÈRE AMBIGüE

1) La Nouvelle-Zélande se considère comme la plus grande des petites îles du Pacifique dont elle se veut le porte-parole.

C'est ainsi qu'elle s'efforce de jouer le rôle de médiateur dans le conflit qui oppose les rebelles de Bougainville au gouvernement de Papouasie dans lequel l'Australie est au contraire impliquée.

Cette vocation " pacifique " a expliqué longtemps sa méfiance à l'égard du " colonialisme français " en Nouvelle-Calédonie et en Polynésie.

Toutefois, la faiblesse de ses moyens la conduit aujourd'hui - son budget militaire représente 1,2 % du P.I.B. et son armée ne compte que 10.000 professionnels - à considérer la France comme un élément de stabilité dans le Pacifique , dès lors que les conséquences du débat nucléaire et de l'affaire du " Rainbow Warrior " s'effacent.

2) La Nouvelle-Zélande reste néanmoins très attachée au principe de la " sûreté nucléaire ". Celui-ci explique :

• la violente émotion provoquée par l'affaire de Greenpeace : viol des eaux territoriales, provocation inexplicable de la part d'un pays où sont tombés en 1914-1918 et enterrés 18.000 soldats néo-zélandais dont le souvenir est pieusement entretenu ;

• le refus d'accueillir dans ses ports des navires américains, soit à propulsion nucléaire, soit porteurs d'armes nucléaires.
3) 22.000 étudiants apprennent le français, seconde langue du Pacifique. A l'occasion de la visite officielle en France de M. Jim BOLGER, Premier Ministre de Nouvelle-Zélande, les gouvernements français et néo-zélandais ont décidé la création d'un programme intitulé " Vacances-Travail/Working Holiday Scheme ", qui permettra à un contingent de cent jeunes ressortissants de chacun des deux pays d'effectuer des séjours de douze mois dans l'autre pays, au cours desquels ils pourront travailler occasionnellement.

4) Bien que l'Australie, la grande rivale, soit de très loin le premier fournisseur et le premier client de la Nouvelle-Zélande, celle-ci garde à l'égard de sa voisine un vif souci d'autonomie, renforcé par le caractère qu'elle estime exemplaire de la rénovation en cours de son économie.

Ce sentiment a été récemment renforcé par la longue grève menée par le tout-puissant syndicat des dockers australiens pour la défense de leur monopole d'embauche dans l'ensemble des ports du pays.

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