Groupe interparlementaire d'amitié

France-Autriche (1)

VALORISER L'APPRENTISSAGE :

UN SUCCÈS AUTRICHIEN, UN DÉFI FRANÇAIS

Actes du colloque du 11 décembre 2014

Sous le haut patronage de

M. André TRILLARD, Président du groupe interparlementaire d'amitié France-Autriche, Sénateur de la Loire-Atlantique

S. E. Mme Ursula PLASSNIK, Ambassadeur d'Autriche en France

Palais du Luxembourg

Salle Clemenceau

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(1) Membres du groupe d'amitié France-Autriche : M. André TRILLARD, Président , M. Jean BIZET, M. Jean-Marie BOCKEL, Secrétaire, M. Michel BOUTANT, Vice-Président, M. Robert del PICCHIA, Président d'honneur, M. Daniel GREMILLET, Mme Christiane KAMMERMANN, M. Antoine LEFÈVRE, Vice-Président, M. Jean-Jacques LOZACH, M. Philippe NACHBAR, Vice-Président, M. Jackie PIERRE, M. Jean-Vincent PLACÉ, M. Charles REVET, M. Bernard SAUGEY, Mme Patricia SCHILLINGER, Mme Catherine TROENDLÉ, Vice-Présidente.

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N° GA 123 - Décembre 2014

OUVERTURE

M. André TRILLARD - Président du groupe interparlementaire d'amitié France-Autriche du Sénat,
Sénateur de la Loire-Atlantique

Mesdames et Messieurs,

Je suis très heureux de vous accueillir dans l'enceinte du Sénat français.

Permettez-moi de remercier chacun des intervenants ou des participants à l'organisation de ce colloque sur la valorisation de l'apprentissage.

Je commencerai par Son Excellence Madame Ursula Plassnik, Ambassadeur d'Autriche en France, qui a remarquablement organisé la partie autrichienne de ce colloque.

Je remercie Monsieur le Ministre Rudolf Hundstorfer d'être venu d'Autriche pour participer à ce colloque ainsi que notre ancien ministre du travail Monsieur Xavier Bertrand.

Je remercie le Président du Sénat, Gérard Larcher, ancien ministre du Travail également, qui clôturera cette matinée.

Je remercie les Ambassadeurs qui nous ont fait l'honneur de leur présence : Son Excellence Dritan Tola, Ambassadeur d'Albanie ; Son Excellence Maria Ubach Font, Ambassadeur de la Principauté d'Andorre ; Son Excellence Harald Stranzl, Ambassadeur représentant permanent de l'Autriche auprès de l'UNESCO et Son Excellence Maria Elisabeth Stubits Weidinger, Ambassadeur représentant permanent de l'Autriche à l'OCDE. Je salue également les Ambassades d'Allemagne, de Belgique, d'Espagne, d'Estonie, d'Irlande, de Finlande, de Hongrie, des Pays-Bas, du Portugal, de Roumanie, de Slovénie représentées aujourd'hui, ainsi que l'ensemble des participants des tables rondes de cette matinée, Madame Florence Poivey, Monsieur Jean-Marc Huart, Monsieur Jean-Claude Bellanger, Monsieur Johannes Kopf, Monsieur Michael Landertshammer, Monsieur Peter Mitterbauer, Monsieur Dieter Siegel, Monsieur Maurice Croppi, Monsieur Patrice Guézou, Monsieur Michel Guisembert et Madame Renate Römer.

Je remercie enfin l'ensemble des invités, venus d'Autriche et de l'ensemble du territoire français - de la Savoie à Nice, sans oublier la Loire-Atlantique. Dans mes remerciements, je n'oublie pas les trois femmes talentueuses qui nous ont permis d'organiser cette journée : Julia Kriessl, Serena Pitti-Ferrandi et Véronique de Francqueville, ma collaboratrice.

À l'occasion de ma visite à Vienne un an et demi auparavant, j'ai pu découvrir l'organisation du monde économique autrichien. Je me suis particulièrement réjoui de l'attention portée à l'ensemble des jeunes, car ces jeunes représentent l'avenir. Vous, amis autrichiens, les considérez dans leur individualité, et non comme des masses ou des nombres. Bien que nous connaissions en France des réussites extraordinaires, force est de constater que l'apprentissage n'est pas considéré comme une voie royale et respectée, à la hauteur de sa vraie valeur. C'est sur ce modèle que nous avons voulu travailler. Je vous remercie d'avoir accepté de participer à ce colloque pour nous éclairer.

Je cède désormais la parole à Madame l'Ambassadeur.

S. E. Mme Ursula PLASSNIK - Ambassadeur d'Autriche en France

Monsieur le Président,

Cher André Trillard,

Je vous remercie beaucoup de cette initiative, qui honore l'Autriche.

Mesdames et Messieurs,

Nous sommes tous des apprentis en Europe. Nous apprenons les uns des autres, à tous les niveaux. Ces derniers jours, une dizaine de jeunes apprentis autrichiens sont venus travailler six semaines à Lyon. Cette réussite, permise dans le cadre du programme « Erasmus + », illustre la dimension européenne du sujet. Une dizaine de jeunes Français se rendront, à leur tour, en Autriche au début de l'année prochaine. Nous organiserons un échange de formateurs à cette occasion. Il s'agit d'une piste intéressante, qui mérite d'être poursuivie pour mieux se connaître.

À mon sens, le sujet dont nous traitons aujourd'hui comporte essentiellement deux dimensions, éminemment européennes. Tout d'abord, ce sujet participe de la lutte contre le chômage - pas seulement celui des jeunes - par la capacité de création d'emplois et la délivrance d'une formation ciblée à la fois pour le jeune et pour l'entreprise. En Autriche, cette formation mène 35 % des apprentis vers l'indépendance, en leur permettant de devenir entrepreneurs. Le deuxième volet européen est celui de la ré-industrialisation. Le taux d'industrialisation s'élève à 21 % en l'Autriche, contre 12,5 % en France. Nous manquons de main d'oeuvre qualifiée et hautement qualifiée. Il convient d'engager la ré-industrialisation nécessaire de l'Europe, à travers l'apprentissage par exemple.

En Autriche, l'apprentissage procède d'un choix de la société. Cette politique vise à mettre sur un pied d'égalité le prestige de l'apprentissage et celui des études universitaires, en tant que voies d'accès équivalentes à un emploi satisfaisant. Trois ministres du Gouvernement autrichien actuel ont réalisé une partie de leur parcours dans le cadre de l'apprentissage - parmi lesquels Rudolf Hundstorfer, qui nous fait le plaisir et l'honneur de participer à ce colloque.

Mesdames et Messieurs, je suis très honorée de la présence parmi nous d'Autrichiens compétents, issus des structures de l'Etat ou des partenaires sociaux - qui sont les « copropriétaires » de la formation en alternance. Ce sont eux qui définissent les différents secteurs de l'apprentissage, dans un processus de négociation pratiquement continu. Je suis également très reconnaissante envers les chefs d'entreprise présents parmi nous, comme les PDG de Rosenbauer et de MIBA AG, qui nous expliqueront pour quelle raison l'apprentissage permet d'augmenter la compétitivité des entreprises, en liant directement la recherche à l'application. Ces aspects sont très importants pour une PME.

Je vous remercie de votre attention.

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