B. LE DOSSIER DU SAHARA OCCIDENTAL

Le 11 avril 2007, le Maroc a présenté au Secrétaire général des Nations Unies (SGNU) une proposition de large autonomie pour le territoire sous souveraineté marocaine, destinée à servir de base pour les négociations avec le Front Polisario, favorable à l'indépendance du territoire. Ce dernier demande l'organisation d'un référendum d'autodétermination sur cette question.

Le Conseil de sécurité, dans sa Résolution 1754 (2007), a qualifié les efforts du Maroc de « sérieux et crédibles » et a demandé l'ouverture de négociations directes entre les parties, en présence des « États voisins » (Algérie et Mauritanie), de bonne foi et sans pré-conditions. La résolution 1813, adoptée par le Conseil de sécurité en 2008, a mentionné la nécessité de « faire preuve de réalisme et d'esprit de compromis ». Plusieurs sessions de négociations, puis de discussions informelles, se sont tenues à Manhasset aux États-Unis depuis 2007 sous l'égide de l'envoyé spécial du SGNU, mais n'ont pas abouti. M. Christopher Ross privilégie désormais une diplomatie de navettes entre les parties et les États voisins afin de faire progresser le processus politique.

Par sa Résolution 2285, le Conseil de sécurité a renouvelé en avril 2016 pour un an le mandat de la MINURSO (Mission des Nations Unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental). Le Conseil de sécurité demande aux parties de poursuivre les négociations sous les auspices du Secrétaire général, « en vue de parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui pourvoit à l'autodétermination du peuple du Sahara occidental ». Il réaffirme que les accords militaires conclus avec la MINURSO concernant le cessez-le-feu doivent être respectés et exhorte les parties à y adhérer pleinement. Il rappelle qu'il est « indispensable » que celles-ci « fassent preuve de réalisme et d'un esprit de compromis pour aller de l'avant dans les négociations ». Aux parties, il est également demandé de contribuer pleinement aux opérations de la MINURSO, « y compris en ce qui concerne sa liberté d'interaction avec tous ses interlocuteurs », et de prendre les mesures voulues pour garantir la sécurité, ainsi qu'une totale liberté de circulation et un accès immédiat au personnel des Nations Unies et au personnel associé.

C. LES RELATIONS AVEC LES ÉTATS-UNIS

Le Maroc entretient par ailleurs un dialogue politique suivi avec les États-Unis, avec lesquels il a conclu un accord de libre-échange entré en vigueur en 2006. Les États-Unis et le Maroc ont également une coopération stratégique, le Maroc étant un « allié non-OTAN majeur ». La deuxième session du dialogue stratégique bilatéral s'est tenue les 4 et 5 avril 2014 en présence du Secrétaire d'État américain. En outre, Washington apporte son soutien au Maroc dans un contexte saharo-sahélien fragilisé par la menace d'Al Qaïda au Maghreb islamique.

Ce pays bénéficie du fonds américain pour le développement ( Millenium Challenge Corporation ) et a accueilli les première (2004) et cinquième (2009) éditions du Forum pour l'Avenir, dans le cadre de l'initiative américaine du « BMENA » 3 ( * ).

Le Roi Mohammed VI a été reçu par le Président Obama à Washington en novembre 2013.


* 3 Broader Middle East and North Africa initiative

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