C. DES RÉSULTATS ENCOURAGEANTS

Cette évolution de son économie et l'ouverture sur l'Union européenne ont eu des effets très positifs : la Hongrie a vu progresser nettement ses principaux indicateurs macroéconomiques - croissance, inflation, chômage - même si, aujourd'hui, elle semble marquer le pas dans ces domaines.

1. La croissance

Comme la plupart des nouveaux Etats membres, la Hongrie affiche une croissance élevée.

Avec une progression de 4,1 % du PIB en 2004, soit deux points de plus que la moyenne européenne , le taux de croissance s'est maintenu au niveau qu'il avait atteint ces huit dernières années.

Comme le directeur général de la Banque Centrale, M. HAMECZ, l'a souligné lors de l'entretien qu'il a accordé à notre délégation, même lors du creux enregistré en 2003, le taux de 3 % est resté supérieur à celui de l'Union européenne. Il a expliqué ce creux par l'échec de la politique keynésienne de relance de la demande intérieure dont le choix avait été inspiré par le contexte préélectoral, rappelant d'ailleurs au passage que la France avait connu le même échec vingt ans auparavant.

Le PIB moyen par habitant est passé de 10 600 milliards d'euros en 2000 à 13 700 euros en 2004 et devrait atteindre, selon les prévisions, 14 500 euros en 2005. Dans le même temps, le PIB moyen par habitant dans les pays d'Europe centrale et orientale s'élevait à 8 414 euros en 2000, 10 657 euros en 2004 et devrait atteindre 12 246 euros en 2005.

En 2004, le secteur privé a connu une croissance de 3,5 % et a assuré à lui seul 80 % du PIB . Les investissements ont augmenté en moyenne de 7,8 %, en particulier dans les secteurs des produits fabriqués (plus 15,3 %), de l'immobilier (plus 8,8 %) et des équipements (plus 7,1 %).

Pour 2005, les autorités hongroises tablent sur une nouvelle croissance de 4 %, mais les estimations les plus récentes de la Banque centrale la situent à 3,3 % seulement.

2. L'inflation

La lutte contre l'inflation a été l'une des préoccupations majeures de la Hongrie. De 1991 à 2003, le taux d'inflation est descendu de 35 % à 4,7 % . La Banque centrale s'est félicitée de ces résultats, soulignant que tous les objectifs fixés en la matière avaient été atteints, à l'exception de l'année 2004. L'inflation avait alors augmenté de 2 points, à 6,8 %, à la suite des mesures de stimulation de la demande intérieure et de hausse de TVA appliquée en début d'année.

Selon les estimations officielles, en 2005, le taux d'inflation pourrait redescendre à 4 %, voire 3,5 % - taux le plus bas enregistré depuis plusieurs années - à condition cependant d'appliquer une politique fiscale rigoureuse.

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