IV. AQABA

Aqaba, une réponse au développement économique et au problème grandissant du chômage (Aqaba Development Corporation)

Située au point tangent de l'Arabie Saoudite, de l'Égypte et d'Israël. Aqaba est devenu un site touristique et économique important sur la mer Rouge. La délégation sénatoriale a pu visiter les zones de développement portuaire ainsi que les 3 projets touristiques auxquels va se greffer un projet hospitalier et universitaire.

Objectif du projet : 3.600 emplois

La délégation a été reçue par le Commissaire en Chef de la Zone Économique spéciale d'Aqaba

et de l' Aqaba Development Corporation

Destinée à attirer les investisseurs étrangers dans les secteurs des industries, des services et des nouvelles technologies, la zone économique spéciale d'Aqaba présente plusieurs avantages.

Dotée d'une administration spéciale (six Commissaires nommés, et non élus, sont en charge de tout le développement ainsi que de la gestion de la ville d'Aqaba -pas de municipalité- et de sa région) la Zone Économique spéciale d'Aqaba reçoit tous les pouvoirs dans les domaines-clés que sont les finances, les douanes, les investissements et le développement économique, l'immobilier et les infrastructures, et l'environnement.

Des avantages administratifs et fiscaux sont consentis aux investisseurs : procédures douanières informatisées et simplifiées, avantage fiscal, une TVA à 5%, main-d'oeuvre qualifiée, développement de l'aéroport international pouvant accueillir de gros porteurs (les jordaniens souhaitent développer, notamment avec la France, l'aspect touristique sur la zone d'Aqaba).

1. Une priorité économique et stratégique

La ville d'Aqaba est l'unique agglomération jordanienne du littoral et son port le seul débouché maritime du royaume donnant sur la mer Rouge. Il s'agit de sa porte principale éloignée d'une distance de 325 km d'Amman, la capitale plus au nord. Emplacement stratégique, carrefour commercial, Aqaba a profité de la croissance des années 70 et 80 en constituant le principal port d'approvisionnement de l'Iraq lors de la guerre contre l'Iran. Aujourd'hui, le port d'Aqaba est redevenu un véritable poumon économique pour l'Iraq et son activité enrichit le royaume hachémite.

La route Aqaba-Maan-AlAzrak en direction de l'Iraq, témoigne de la vivacité des échanges commerciaux transitant par cette fenêtre maritime.

Un port de transit, avec des hangars prêts à accueillir

les marchandises destinées aux pays voisins.

2. Un site nucléaire ?

Équipée d'un système de distribution électrique performant, la Jordanie souhaite assurer son indépendance énergétique. Les jordaniens étudient actuellement le potentiel constructible du site d'Aqaba, susceptible d'abriter la première plate-forme nucléaire du pays, dont les plans prévoient d'ores et déjà des réacteurs supplémentaires. Un projet d'envergure, qui devrait voir le jour d'ici 8 ans.

Parmi les choix proposés, le lieu favori pour le moment est le site d'Aqaba, à 8 km à l'Est de la côte du Golfe. Ce site aurait le potentiel d'abriter quatre plateformes indépendantes. Il sera étudié durant les 18 prochains mois, le début de la construction de la plate-forme étant prévu pour 2012.

Pour ce projet de grande dimension, la Commission Jordanienne de l'Énergie Atomique -CJEA- s'intéresse uniquement aux technologies de pointe, les plus avancées en matière nucléaire ainsi qu'en matière de sécurité.

La Commission a ajouté que cette première plate-forme nucléaire du Royaume de Jordanie serait prête d'ici huit ans.

Il faut ajouter que la Commission se penche également sur les plans d'une seconde plate-forme qui fournirait, en plus d'une désalinisation de l'eau pour toute la région du sud une puissance aux pompes d'alimentation du canal entre la Mer Rouge et la Mer Morte (voir coopération scientifique ; l'or bleu) .

3. Un site touristique et commercial

Sur 27 Kms de côte, 17 Kms supplémentaires seront créés artificiellement dans le cadre du Projet « AYLA » dont la vocation est principalement touristique, immobilière et commerciale.

Ce projet particulièrement ambitieux verra la construction de marinas et de 75 ha de lagon, où seront construits des hôtels (1550 chambres), des résidences et environ 100.000 commerces ainsi que 2 golfs.

La maquette du projet « AYLA »

Le groupe sénatorial remercie le Sénat jordanien et plus particulièrement Mme Leila SHARAF, Présidente du groupe d'amitié Jordanie-France, ainsi que le sénateur M. Aqel BILTAJI, ancien Ministre du Tourisme et des Antiquités, membre du groupe d'amitié, qui a accompagné la délégation durant tout son séjour en Jordanie, l'entourant d'une grande attention et lui ouvrant, tel un véritable « sésame », toutes les portes donnant accès à leur curiosité, sans oublier celles de l'amitié.

Ce déplacement en Jordanie, qui avait pour mission de resserrer les liens amicaux entre nos deux pays, de faire le point sur les relations économiques et commerciales franco-jordaniennes et d'établir les bases d'une coopération institutionnelle et, en particulier interparlementaire, nous aura permis de nouer des contacts particulièrement chaleureux avec l'ensemble des autorités jordaniennes.

Mme Leila SHARAF en présence de Mme Christiane KAMMERMANN

La presse Jordanienne a fait un large écho de la visite des sénateurs français à Amman.

Les thèmes associés à ce dossier

Page mise à jour le

Partager cette page