EXPOSÉ DES MOTIFS

Mesdames, Messieurs,

Depuis plusieurs mois, la Birmanie s'enfonce dans la crise politique et dans la violence.

Après les élections générales de novembre 2020 largement remportées par le parti d'Aung San Suu Kyi, la Ligue nationale pour la démocratie, l'armée birmane a pris le pouvoir par la force en février dernier.

Ce coup d'État s'est accompagné de la proclamation de l'état d'urgence.

La répression militaire a déjà causé un nombre élevé de victimes civiles tuées ou blessées et des milliers de déplacés. Près de 4000 personnes sont actuellement en détention parmi lesquelles des personnalités politiques, défenseurs des droits de l'Homme, journalistes, membres de la société civile, universitaires, enseignants, personnels médicaux, chefs religieux et ressortissants étrangers.

Un Gouvernement d'unité nationale « fantôme » a été formé en avril 2021 par le Comité représentant le Parlement de l'Union (CRPH) issu des élections générales de 2020.

Malgré les efforts de l'ASEAN, les sanctions européennes et les condamnations du G7, la crise perdure et la démocratie est toujours confisquée en Birmanie.

Selon le Haut-Commissariat des Nations-Unies aux droits de l'Homme, « les autorités militaires ne montrent aucun signe de relâchement dans leur répression brutale des opposants, dans le but de consolider leur emprise sur le pouvoir ».

Face à cette situation dégradée, il faut intensifier les efforts de la communauté internationale pour soutenir les démocrates birmans et faire cesser les violences des forces de sécurité contre les civils.

C'est tout le sens de cette proposition de résolution qui invite notamment le Gouvernement, en lien avec ses partenaires européens et les organisations de la communauté internationale, à obtenir une condamnation plus vigoureuse du coup d'État, à appeler à la libération sans condition des prisonniers, et à procéder à une reconnaissance du Gouvernement d'unité nationale de Birmanie.

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