Le résumé

A quelques jours du prochain Sommet de l'Élysée pour la Paix et la Sécurité en Afrique, la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées du Sénat a souhaité faire un bilan de notre présence sur ce continent hier isolé, aujourd'hui convoité.

Le paradoxe de la situation actuelle est que la France, après avoir été un des seuls pays à avoir eu, après les indépendances, une politique africaine, semble aujourd'hui être dépourvue de stratégie à long terme sur ce continent. Les Chinois, les Indiens, les Brésiliens, les Américains, les Marocains, les Turcs ont défini des stratégies africaines qu'ils mettent méthodiquement en oeuvre.

La France semble naviguer à vue. L'intervention exemplaire au Mali ne doit pas faire illusion. Alors qu'une partie de l'Afrique subsaharienne connaît une croissance et une transformation sans précédent et que l'autre partie demeure dans le sous-développement, la présence de la France est en recul, alors même que la demande de son implication reste forte.

Or une Afrique de 2 milliards d'habitants à 14 km du sud de l'Europe avec autant d'opportunités et de risques devrait être une préoccupation centrale. C'est pourquoi la France et l'Europe se doivent de participer aux côtés des pays africains à la transformation de ce continent vers un modèle de développement plus durable, plus sûr et mieux partagé. L'Afrique de demain pourrait être un formidable moteur de croissance pour l'Europe et, à l'inverse, son échec serait un cauchemar.

A l'issue de 8 mois de travail, un diagnostic complet, détaillé, des mutations en cours en Afrique subsaharienne et de nos relations avec les pays qui la composent a été établi. Ce rapport définit 10 priorités et 70 mesures pour relancer les relations de la France avec les pays africains dans un partenariat d'égal à égal, fondé sur des intérêts communs, dans les domaines économiques, culturels, de défense et de développement.

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