Le résumé

Depuis sa création en novembre 2014, la délégation aux entreprises sillonne l'Hexagone à la rencontre des entrepreneurs, afin de porter au Sénat la voix des entreprises qui font vivre les territoires. À l'invitation de l'un de ses membres, Antoine KARAM, sénateur de Guyane, elle a tenu à se rendre également dans ce département de la République française afin de mieux en appréhender les réalités, trop souvent méconnues en raison de l'éloignement.

Prévu du 27 au 30 mars 2017 et reporté en raison du mouvement social qu'a connu la Guyane à ces dates, ce déplacement s'est finalement déroulé du 18 au 21 septembre 2017 et a mené la délégation, représentée par sa présidente Élisabeth LAMURE, et deux de ses membres, à Cayenne, Saint-Laurent-du-Maroni, Mana et Kourou, sous la conduite des deux sénateurs guyanais.

À l'issue de ce déplacement, la délégation constate que, confrontées aux mêmes difficultés que leurs consoeurs de l'Hexagone, les entreprises guyanaises souffrent en outre de maux spécifiques à ce département : insécurité, insuffisance des infrastructures - en matière de transport, d'énergie comme de télécommunications -, difficultés d'accès au foncier, manque de main d'oeuvre qualifiée, approvisionnements coûteux, longueur des délais de paiement, étroitesse du marché guyanais, concurrence des pays voisins non soumis aux normes européennes... Ces entreprises évoluent aussi dans un contexte social très tendu qui tient à l'enclavement géographique de la Guyane, à sa croissance démographique mal maîtrisée, au chômage de masse, à la pénurie de logements, de soins et de formation, notamment scolaire, et qui a pu entraîner une paralysie du territoire fatale à certaines d'entre elles.

Ceci ne doit pas occulter le potentiel remarquable de ce territoire, riche de ressources naturelles abondantes, d'une position géographique stratégique, mais aussi d'une population multiculturelle et très jeune, qui manifeste un grand appétit entrepreneurial. Souffrant d'une activité économique trop faible par rapport au poids de la sphère publique, la Guyane pourrait trouver, par l'entreprise, le moyen de son développement autonome, sous réserve de l'inscrire dans son contexte régional qui n'a rien de commun avec l'environnement européen de l'Hexagone.

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