Question de Mme LUC Hélène (Val-de-Marne - C) publiée le 15/05/1986

Mme Hélène Luc appelle l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale sur l'enseignement de la biologie géologie dans les collèges et les lycées. Le projet actuel de réorganisation des lycées aurait pour conséquence, s'il restait en l'état, de faire disparaître la biologie de l'enseignement obligatoire des sections littéraires (A) et économiques (B). L'option " Sciences et techniques " envisagée et enseignée par des professeurs non spécialistes de la discipline est en effet un leurre car l'ouverture de l'option dépend, on le sait, des moyens budgétaires de l'établissement et n'est donc pas offerte à tous les candidats. En outre, cela va à l'encontre de l'enseignement de la biologie géologie dans les lycées et d'enseignants spécialistes et compétents dans ces établissements. D'autre part, 60 p. 100 des élèves n'ont qu'une heure de biologie en classe entière. Or, le nombre de postes budgétaires de sciences naturelles ouverts aux concours 1986 de l'agrégation et du C.A.P.E.S. semble être réduit de plus de 30 p. 100. En conséquence et contrairement à ce qui a été affirmé, l'horaire obligatoire de 0,5 heure + 1,5 heure en seconde ne pourra être généralisé à la rentrée prochaine. Elle lui demande de bien vouloir accorder à la biologie géologie, reconnue discipline fondamentale, les moyens de son développement et, d'autre part, s'il ne considère pas que le projet actuel de réorganisation des lycées ne constitue pas, à cet égard, un recul important dans l'équilibre des disciplines nécessaires à un enseignement répondant aux exigences de notre temps. 103-116

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Réponse du ministère : Éducation publiée le 12/02/1987

Réponse. -L'évolution de notre société caractérisée, notamment, par une demande pressante de scolarisation a conduit le ministre de l'éducation nationale à ouvrir une consultation destinée à recueillir l'avis des partenaires du système éducatif sur la manière d'envisager une meilleure adaptation des lycées aux exigences du monde moderne. Cette adaptation se fonde sur le principe d'un allégement des horaires de cours, en faveur d'un temps consacré à l'aide au travail personnel dont pourront profiter les lycéens. La consultation en est à ses débuts ; elle se poursuivra, dans le constant souci d'une réflexion sereine et efficace et c'est avec le plus grand intérêt que les remarques de chacun ont été et seront prises en compte et intégrées. Comme le ministre l'a donc déjà annoncé, la rentrée 1987 se fera dans les mêmes conditions que la rentrée 1986. Les horaires de la classe de seconde, seront les mêmes que ceux qui sont aujourd'hui en vigueur. Les moyens supplémentaires mis en place pour la rentrée 1987 devront être utilisés prioritairement pour accueillir les élèves dans les meilleures conditions. Les programmes vont être publiés, et seront applicables à la rentrée prochaine. Les élèves qui entreront en seconde à la rentrée 1987 entreront ensuite dans les classes de première puis de terminale telles qu'elles existent à l'heure actuelle. Ils passeront, en 1990, le même baccalauréat qu'aujourd'hui. Il convient, en effet, de prendre le temps d'établir les points de convergence sur les adaptations nécessaires de notre système scolaire et universitaire.

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