Question de M. BONNET Christian (Morbihan - U.R.E.I.) publiée le 26/06/1986

M. Christian Bonnet expose à M. le secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'industrie, des P. et T. et du tourisme, chargé du tourisme, qu'à son sens une des conditions essentielles à remplir par les délégués de son département ministériel à l'étranger est de maîtriser la langue du pays où ils sont en charge. Il ne semble pas que tel soit toujours le cas, et il lui demande s'il ne lui apparaît pas souhaitable de mettre, dans un unique souci d'efficacité, bon ordre à certaines situations aberrantes.

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Réponse du ministère : Tourisme publiée le 14/08/1986

Réponse. -Les représentants à l'étranger de la direction du tourisme sont choisis selon divers critères et en particulier en fonction de l'expérience et des compétences techniques dans divers domaines du marketing touristique, la connaissance des langues, et notamment de celle du pays considéré, est également prise en considération. En fait, sur trente-deux représentations du tourisme français à l'étranger dont vingt assurées directement par des agents du secrétariat d'Etat chargé du tourisme et douze assurées par l'intermédiaire de compagnies aériennes (Air France et U.T.A.) ou de chambres de commerce franco-étrangères, la situation actuelle est la suivante : tous les chefs de poste et leur personnel parlent la langue du pays dans vingt-huit représentations sur trente-deux. Les quatre exceptions sont : 1° la Suède et la Norvège, où nos représentants ne parlent pas la langue du pays, mais disposent d'un personnel d'origine locale totalement bilingue (français-norvégien ou français-suédois) ; 2° le Japon où tout le personnel et l'adjoint du représentant parlent japonais. Notre représentant s'exprimant en anglais pour ses démarches auprès des autorités et professionnels japonais ; 3° l'Inde où la compagnie d'Air France assure notre représentation officielle avec un représentant délégué remplissant sa mission en anglais et disposant d'un personnel parlant la langue du pays. Ainsi, dans plus de 85 p. 100 de nos représentations, la totalité du personnel parle la langue du pays. Les exceptions concernent quatre pays de langues peu répandues (Norvège, Suède, Inde et Japon), où les contacts avec le public sont assurés avec une totale efficacité par des personnels recrutés localement, parlant parfaitement la langue du pays, et les contacts avec les agences de voyages et les tous-opérateurs se faisant le plus souvent en anglais, langue parfaitement maîtrisée par nos représentants. Il serait naturellement souhaitable que nos représen tants, lorsqu'ils sont nommés dans ces pays, puissent s'y exprimer dans la langue parlée localement. Mais si cela ne pose aucun problème pour les langues les plus courantes (anglais, espagnol, allemand, italien, portugais-brésilien), il est plus difficile de disposer, pour les langues dont l'enseignement est moins répandu en France, de personnels les pratiquant couramment en raison des mutations qui amènent périodiquement nos représentants à changer de pays. Toutefois, cet inconvénient se trouve dans une large mesure compensé par le fait que nos représentants disposent généralement d'un adjoint recruté localement ou ayant séjourné longtemps dans le pays, et maîtrisant de ce fait parfaitement la langue locale et de personnels locaux parfaitement bilingues.

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