Question de M. de ROHAN Josselin (Morbihan - RPR) publiée le 18/09/1986

M.Josselin de Rohan rappelle à M. le ministre de la coopération les termes de sa question écrite n° 40, parue au Journal officiel du 3 avril 1986 sur les modalités de l'aide aux pays du tiers monde. Notre pays dispose d'un très grand nombre de collèges et de lycées d'enseignement professionnel qui seraient susceptibles d'aider de manière concrète des organismes ou des collectivités locales du tiers monde par la réalisation de petits équipements dans le domaine de l'hydraulique, de l'électricité voire de l'informatique. Il lui demande s'il ne lui paraîtrait pas souhaitable en liaison avec le ministre de l'éducation nationale de promouvoir avec les établissements d'enseignement spécialisé les programmes s'inspirant des principes énumérés ci-dessus. De telles initiatives pourraient mobiliser tout à la fois les enseignants et la jeunesse de manière efficace et concrète au profit du tiers monde.

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Réponse du ministère : Coopération publiée le 27/11/1986

Réponse. -Le groupe de recherches et d'échanges technologiques (G.R.E.T.), association chargée par le ministère de la coopération d'une mission de recherche et d'appui technique dans le domaine des technologies appropriées aux besoins du pays en voie de développement, a signé en 1984 avec la direction des lycées du ministère de l'éducation nationale un protocole de coopération. Cet accord a pour objet de permettre aux lycées techniques et professionnels français d'étudier et de fabriquer des systèmes techniques plus ou moins complexes (équipements, matériels, machines...) répondant à des besoins spécifiques des pays du tiers monde. Cette coopération qui intéresse déjà plusieurs établissements scolaires a commencé à porter ses fruits. Certains projets n'ont pas seulement mobilisé une équipe enseignante et des élèves dans une coopération à distance, mais se sont prolongés par une dimension humaine et culturelle puisque le matériel conçu et réalisé est installé par les élèves eux-mêmes dans les pays concernés. Le cadre étant maintenant bien tracé, dans les prochaines années une telle coopération ne pourra que s'étendre. Parmi les projets déjà réalisés, à titre d'exemple, on peut mentionner l'installation d'éoliennes dans un village de Casamance par des élèves du lycée d'enseignement professionnel de Questembert, ou bien la fabrication d'un prototype de pompe destiné au Burkina Faso par le L.E.P. de Montargis dans le Loiret, et encore la mise au point d'un système hydraulique pour l'irrigation au Gabon par un lycée technique de Villeurbanne. Chaque fois qu'il est possible, un jumelage entre l'établissement français et un établissement africain est recherché afin de permettre d'approfondir les échanges par des contacts réguliers. Les financements de ces projets, en général peu coûteux, sont d'origines diverses, au nombre desquelles on trouve les collectivités locales, le ministère de l'éducation nationale (dans le cadre des projets d'action éducative) et diverses organisations non gouvernementales.

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