Question de M. PONTILLON Robert (Hauts-de-Seine - SOC) publiée le 25/09/1986

M. Robert Pontillon attire l'attention de M. le ministre de l'industrie, des P. et T. et du tourisme sur des informations relatives à la liquidation d'une partie des implantations industrielles de Renault-Billancourt. Ces informations, relatées par la presse, ont fait d'une part l'objet d'une communication du président de la Régie lors du conseil d'administration du 22 juillet dernier. Lors du comité d'établissement technique du 10 septembre, la remise en cause du projet " Billancourt 2000 " a été confirmée. D'autre part, selon certaines indications portées à la connaissance du conseil municipal de Boulogne-Billancourt le 7 septembre dernier, il semblerait que le rachat d'une partie des entreprises Renault-Billancourt, pour le compte de promoteurs privés, soit déjà très avancée. En conséquence, il lui demande de bien vouloir lui faire part des intentions du Gouvernement sur la réalisation de ce projet qui semble devoir remettre en cause à court terme le devenirdu site historique de la Régie Renault. Ces aménagements portent en eux la menace de nouvelles réductions d'emploi ; ils ne manqueraient pas, par ailleurs, d'avoir des répercussions négatives sur la situation globale de l'emploi dans le département des Hauts-de-Seine pour toutes les activités associées à l'industrie de l'automobile.

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Réponse du ministère : Industrie publiée le 12/02/1987

Réponse. -La Régie Renault étudie actuellement la possibilité de regrouper une partie de ses services techniques sur le site de Boulogne-Billancourt. Depuis, une quinzaine d'années, des activités industrielles, telles que la forge et la fonderie, ont, en raison de considérations techniques et économiques, fait l'objet de nouvelles implantations hors du site de Billancourt. Ces opérations ont conduit à la libération de surfaces de terrains (en particulier sur les 35 hectares affectés à l'usine" A " sur la rive droite de la Seine) dont l'importance justifie que soit menée une réflexion d'ensemble sur l'avenir de Billancourt à l'horizon 1990. Cette étude de fond doit en particulier tenir compte des évolutions récentes de la technologie automobile. Elle devra notamment assurer le rapprochement géographique et l'intervention simultanée des services " études " et " méthodes ", dans le but de réduire de façon significative les coûts et les délais pour la conception des nouveaux véhicules. Compte tenu de la situation économique du constructeur, cette évolution des services et des sites, avec les transferts et les dépenses de réimplantation qu'elle suscitera, doit être conduite dans le double souci de trouver des moyens de financement propres à en compenser les coûts et, de dégager un solde positif substantiel. C'est pourquoi, Renault a décidé de céder certains éléments de son patrimoine foncier et immobilier. Les terrains en question (13,5 hectares) sont répartis sur la commune de Boulogne-Billancourt, ils ne concernent pas ce que la Régie appelle " le périmètre historique de Billancourt " délimité par les rues du Vieux-Pont-de-Sèvres, Yves-Kermer et de Meudon et le quai de Stalingrad. Ce périmètre ne comprend pas l'île Seguin qui n'est pas incluse dans l'opération de cession. Par contre les 13,5 hectares comprennent les terrains occupés par le siège social. Hormis de siège, ils sont pour certains occupés par des bâtiments anciens, en quasi totalité vides de toute occupation industrielle. Ces terrains font actuellement l'objet de négociations entre le Régie Renault et la SEM 92, société d'économie mixte choisie par la municipalité de Boulogne-Billancourt et dont le département des hauts-de-Seine détient la majorité du capital social.

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