Question de M. LORIDANT Paul (Essonne - SOC) publiée le 16/04/1987

M.Paul Loridant s'étonne auprès de M. le ministre d'Etat, ministre de l'économie, des finances et de la privatisation, des conditions dans lesquelles a été réalisée l'offre publique de vente de la Société générale alsacienne. Il lui rappelle notamment que, lors de l'opération de privatisation de la banque Paribas, la cotation au " marché gris " avait été largement rendue publique, garantissant aux éventuels souscripteurs suffisamment d'informations sur l'évolution de la valeur de l'action Paribas. Chacun des souscripteurs a ainsi pris connaissance que les actions émises à 405 francs se traitaient à l'époque autour de 480 francs. En ce qui concerne la Société générale alsacienne, l'offre publique de vente a eu lieu du 9 au 21 mars dernier alors que l'affichage des cours du marché informel qu'est le " marché gris " n'aurait pas été autorisé par la direction du Trésor. Or les actions se traiteraient actuellement dans une fourchette allant de 215 à 225 francs. En conséquence, il souhaite avoir communication des raisons pour lesquelles il n'y a pas eu publication des cotations des actions Sogenal et lui demande de confirmer ce prix de 215-225 francs. Si cette information était exacte, il lui demande les raisons qui l'ont amené à proposer un prix de vente initial aussi modeste, donnant l'impression fâcheuse de " brader " le patrimoine national.

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Réponse du ministère : Économie publiée le 18/06/1987

Réponse. -Comme le sait l'honorable parlementaire, le prix de vente des actions des sociétés dont les titres sont détenus par l'Etat est fixé, conformément à la loi, après avis de la commission de la privatisation. Il est supérieur à la valeur qu'elle détermine à partir de l'évaluation réalisée par des conseils indépendants sur la base des méthodes habituellement retenues par les analystes financiers. Lors des privatisations qui ont été réalisées, on a pu constater, au moment de la reprise des cotations, un écart plus ou moins important avec l'offre publique de vente qui peut s'expliquer par l'attrait de ces valeurs, notamment auprès des investisseurs institutionnels français dont les demandes n'ont pu, dans la plupart des cas, être servies dans le cadre de l'offre publique de vente et des investisseurs étrangers dont la demande reste largement insatisfaite lorsqu'il existe une tranche internationale. En ce qui concerne la Société générale alsacienne de banquepour laquelle la demande a été de 46 fois supérieure à l'offre, l'écart constaté lors des premières cotations ne s'est pas maintenu et le cours semble se stabiliser aujourd'hui autour de 177 à 180 francs, loin des chiffres indiqués.

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