Question de M. PERCHERON Daniel (Pas-de-Calais - SOC) publiée le 07/05/1987

M.Daniel Percheron attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale sur la fermeture éventuelle de deux centres de formation des conseillers d'orientation sur les cinq existants : Lille et Strasbourg. En effet, la limitation à soixante au lieu de cent vingt, le recrutement annuel des centres d'orientation implique la menace de fermeture de deux centres sur les cinq : Lille et Strasbourg. Si cette décision était confirmée, il en résulterait, pour une région en mutation comme le Nord-Pas-de-Calais, une situation grave. Le conseiller d'orientation dans les collèges et les lycées est " une personne ressource ". Ainsi, extérieur à la classe, et même à l'établissement, puisqu'il n'est pas sous l'autorité directe du proviseur, le conseiller observe et suit le comportement des élèves avec un regard très différent de celui des professeurs. Non seulement il diffuse l'information sur les professions et les filières, mais sa formation lui permet d'aider chacun à s'adapter, à élaborer un projet personnel. Le conseiller a, en outre, une excellente connaissance du système éducatif et des milieux économiques et sociaux. Dans l'académie de Lille, ils sont actuellement trois cent quatre, soit un conseiller au directeur de C.I.O. pour 1 400 élèves scolarisés dans le public, auxquels il faut ajouter les consultations fréquentées par les élèves du secteur privé, les jeunes non scolarisés, les adultes, les étudiants. Dans le Nord-Pas-de-Calais, la proportion est comparable à la moyenne nationale. Mais peut-on dire pour autant q'il y a suffisamment de conseillers, surtout lorsque l'on connaît les problèmes qu'ils affrontent dans une région comme le Nord-Pas-de-Calais. Aussi, la volonté de scolariser jusqu'au bac 80 p. 100 d'une classe d'âge va faire exploser les effectifs alors que s'accroît la complexité des filières. Par conséquent, il lui demande donc quelles sont ses intentions en ce domaine.

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Réponse du ministère : Éducation publiée le 28/05/1987

Réponse. -L'action des services d'orientation est importante, qu'il s'agisse de contribuer à l'adaptation scolaire des élèves ou de les aider à élaborer un projet personnel et professionnel dans la perspective d'une insertion réussie. Il est exact que le nombre des emplois d'élèves conseillers d'orientation a été ramené de 240 à 180 au titre de la loi de finances de 1987. Cette mesure, correspondant à la volonté de gérer plus rigoureusement les dépenses publiques, aura deux conséquences : d'une part, le recrutement d'élèves conseillers à la rentrée 1987 sera de soixante ; d'autre part, les soixante emplois supprimés permettront de gager la création d'autant d'emplois de conseillers d'orientation, étant entendu que les promotions sortant de formation resteront de l'ordre de 120, aussi bien pour la rentrée de septembre 1987 que pour celle de septembre 1988. Le recrutement annuel de soixante élèves conseillers conduit à la formation d'un nombre équivalent de conseillers d'orientation. A moyen terme, ce flux se situe au-delà des besoins de remplacement annuel du corps et laisse donc envisager une légère augmentation des moyens des services d'orientation. S'agissant des centres de formation, la réduction du nombre d'élèves conseillers d'orientation conduira effectivement à fermer un ou deux centres mais la qualité de la formation dispensée n'en sera pas altérée.

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