Question de Mme LUC Hélène (Val-de-Marne - C) publiée le 28/05/1987

MmHélène Luc attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale sur les conséquences prévisibles qu'entraînera sa décision de réduire de cent-vingt à soixante le nombre de places attribuées au concours 1987 de recrutement d'élèves conseillers d'orientation. Pour parvenir à réaliser l'objectif de 80 p. 100 d'une classe d'âge scolarisée au niveau du baccalauréat, la contribution des personnels d'orientation s'avère être très importante. Dans le système éducatif, la spécificité de leur apport, fondée sur une pratique de psychologue, est recherchée et appréciée des équipes éducatives et des parents. Leur compétence est reconnue pour prévenir l'échec scolaire et les sorties prématurées, pour aider les jeunes à s'adapter dès leur entrée au collège puis à élaborer un projet personnel. Ce faisant, les effectifs de cette profession doivent progresser en nombre significatif pour que tout le champ de ces actions soit couvert de manière appropriée, la prise en charge par conseiller étant actuellement trop élevée (1 400 élèves de l'enseignement public auxquels s'ajoutent les consultants des C.I.O.). D'autre part, la fermeture d'un ou deux centres de formation des conseillers d'orientation qui pourrait résulter des mesures de restriction affaiblirait fortement et durablement le potentiel de formation initiale et continue de toute cette profession. C'est pourquoi elle lui demande de rétablir en 1987 à cent-vingt le nombre d'élèves conseillers d'orientation recrutés par concours et de ne procéder à aucune fermeture de centre de formation.

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Réponse du ministère : Éducation publiée le 18/06/1987

Réponse. -L'action des services d'orientation est importante, qu'il s'agisse de contribuer à l'adaptation scolaire des élèves ou de les aider à élaborer un projet personnel et professionnel dans la perspective d'une insertion réussie. Il est exact que le nombre des emplois d'élèves-conseillers d'orientation a été ramené de 240 à 180 au titre de la loi de finances de 1987. Cette mesure, correspondant à la volonté de gérer plus rigoureusement les dépenses publiques, aura deux conséquences : d'une part, le recrutement d'élèves-conseillers à la rentrée 1987 sera de 60 ; d'autre part les 60 emplois supprimés permettront de gager la création d'autant d'emplois de conseillers d'orientation, étant entendu que les promotions sortant de formation resteront de l'ordre de 120 aussi bien pour la rentrée de septembre 1987 que pour celle de septembre 1988. Le recrutement annuel de 60 élèves-conseillers conduit à la formation d'un nombre équivalent de conseillers d'orientation. A moyen terme, ce flux se situe au-delà des besoins de remplacement annuel du corps et laisse donc envisager une légère augmentation des moyens des services d'orientation. S'agissant des centres de formation, la réduction du nombre d'élèves-conseillers d'orientation conduira effectivement à fermer un ou deux centres, mais la qualité de la formation dispensée n'en sera pas altérée.

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