Question de M. LORIDANT Paul (Essonne - SOC) publiée le 23/07/1987

M.Paul Loridant attire l'attention de M. le garde des sceaux, ministre de la justice, sur la population de la prison des femmes de Fleury-Mérogis (Essonne). Cet établissement pénitentiaire de 220 places accueille, dans la période actuelle, entre 500 et 550 détenues. Cette situation se traduit concrètement par deux ou trois détenues dans une cellule - la troisième détenue couchant à même le sol. Par ailleurs, il lui rappelle que cette prison, ouverte depuis une dizaine d'années, n'est toujours pas achevée et qu'un tiers de la prison reste à construire. De plus, le flux de détenues ne permet pas de procéder à l'entretien régulier des cellules et des locaux pénitentiaires. Des informations récentes laissent craindre un nouveau report de l'extension de cette prison. En conséquence, il lui demande si l'achèvement de la prison des femmes de Fleury-Mérogis fait partie du programme de 15 000 places supplémentaires dont son ministère a obtenu les crédits budgétaires suite à l'engagement du Gouvernement d'avril 1987. Dans le cas contraire, il lui demande quelles sont les raisons qui écartent ce projet des toutes premières priorités alors que l'administration pénitentiaire est déjà propriétaire du sol.

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Réponse du ministère : Justice publiée le 03/09/1987

Réponse. -Les crédits d'investissement de l'administration pénitentiaire seront entièrement réservés en 1988 à la mise en oeuvre du programme prioritaire d'équipement qui prévoit la création de 15 000 places nouvelles. Le budget affecté au programme d'urgence qui vise à ouvrir 5 000 places supplémentaires en optimisant l'utilisation du patrimoine immobilier existant a dû être revu et redéployé en fonction des objectifs prioritaires et du coût des opérations. Il est apparu notamment plus efficient de remplacer le projet d'extension de la maison d'arrêt des femmes de Fleury-Mérogis (150 places) par la transformation d'un bâtiment du centre pénitentiaire de Fresnes en un quartier de 220 places réservées aux détenues. En outre, cette opération a pu se réaliser dans des délais très courts, répondant ainsi à l'urgence de la situation.

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