Question de M. COURTEAU Roland (Aude - SOC) publiée le 19/11/1987

M.Roland Courteau attire l'attention de M. le ministre de l'équipement, du logement, de l'aménagement du territoire et des transports sur les propos du Premier ministre à l'issue d'un conseil interministériel consacré au T.G.V.-Nord, dans lesquels il indiquait sa décision d'ouvrir un réseau cohérent et largement réparti de train à grande vitesse afin de relier les régions françaises entre elles et l'Europe sans passer par Paris. Il lui indique que d'ores et déjà les grandes liaisons Nord-Sud s'effectuent préférentiellement par l'Allemagne et la Suisse et que les grands projets favoriseront encore la partie orientale de la C.E.E., et risquent donc de pénaliser la France et la péninsule Ibérique. Il lui rappelle que le Gouvernement autonome de Catalogne considère avec un grand intérêt la création d'une ligne ferroviaire à gabarit européen et à grande vitesse entre Barcelone et la frontière française. Il lui indique que, d'autre part, de l'avis de certains spécialistes, l'aménagement du réseau actuel est possible pour permettre à des trains de circuler à des vitesses de 180 kilomètres/heure entre Avignon et Montpellier-Narbonne et Toulouse. Ce qui pourrait mettre Paris à 5 heures des villes audoises. En outre, toujours selon ces mêmes spécialistes, la construction d'une ligne à grande vitesse entre Valence et Avignon serait de nature à satisfaire les intérêts de l'ensemble des régions du Sud de la France. Il lui demande donc s'il ne pense pas qu'il conviendrait que le Languedoc-Roussillon puisse bénéficier d'un maximum d'efforts, dans le sens exprimé ci-dessus, compte tenu que de telles réalisations ne pourraient qu'améliorer les liaisons transfrontalières avec l'un de nos plus proches voisins européens et renforcer la cohérence de la C.E.E.

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Réponse du ministère : Transports publiée le 31/12/1987

Réponse. -Le comité interministériel du 9 octobre 1987 a pris des décisions importantes pour le développement du réseau des trains à grande vitesse : lancement du T.G.V. Nord pour une mise en service concomitante avec celle du tunnel sous la Manche ; lancement de l'interconnexion en région parisienne qui rendra possible les liaisons province-province sans rupture de charge à Paris et qui constitue une véritable révolution culturelle pour l'aménagement du territoire français ; lancement du contournement de Lyon sur le T.G.V. Sud-Est jusqu'à Valence qui contribuera à rapprocher la façade méditerranéenne de Paris ; accélération des études du T.G.V. Est. Ces projets, qui ont déjà fait l'objet d'une concertation internationale depuis plusieurs années, constituent une étape importante dans la constitution d'un réseau européen de T.G.V., qui aura vocation, à terme, de desservir l'ensemble des grandes métropoles de l'Europe, dont celles du grand Sud. Des études sonten cours au niveau de la D.A.T.A.R., du ministère des transports et de la S.N.C.F. pour examiner, en particulier, les différentes possibilités de liaisons à grande vitesse (passage à 180 kilomètres/heure, 200 kilomètres/heure, lignes nouvelles, etc.) entre Bordeaux, Toulouse, Montpellier, Marseille, Nice, prolongées éventuellement vers l'Italie et l'Espagne. A cet égard, le résultat des réflexions menées par l'Espagne sur le projet de ligne nouvelle Barcelone-Perpignan constituera un élément déterminant dans la mise en oeuvre de ces projets.

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Réponse du ministère : Transports publiée le 07/01/1988

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