Question de M. MADRELLE Philippe (Gironde - SOC) publiée le 14/01/1988

M. Philippe Madrelle appelle l'attention de M. le ministre de l'équipement, du logement, de l'aménagement du territoire et des transports sur l'épreuve quotidienne que représente pour des milliers d'automobilistes la traversée du pont d'Aquitaine. Ils sont en effet très nombreux - habitants de la rive droite et habitants de la rive gauche de la Garonne - qui, chaque jour, se retrouvent prisonniers des monstrueux embouteillages qui sont devenus une des principales caractéristiques de ce pont. Outre les nécessaires travaux d'entretien et de réfection du revêtement, les conditions atmosphériques comme la pluie et le brouillard causent non seulement d'interminables embouteillages, des collisions en chaîne, mais aussi et surtout des accidents trop souvent mortels. Désormais saturé, le pont d'Aquitaine constitue un piège dangereux pour des milliers d'automobilistes ; en effet, si les salariés sont pénalisés par des pertes de salaires, des dépenses de carburant, les entreprises souffrent de l'absentéisme et du retard des livraisons. Véritable point noir et cause d'asphyxie de toute l'agglomération, le pont d'Aquitaine se révèle aujourd'hui insuffisant pour absorber le flux de véhicules se rendant d'une rive à l'autre. Il lui rappelle la décision relative au pont d'Arcins qui reliera les deux rocades en amont de l'agglomération et lui demande s'il ne juge pas opportun d'envisager la construction d'un pont supplémentaire pour faciliter le passage de la Garonne.

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Réponse du ministère : Équipement publiée le 03/03/1988

Réponse. -Le ministre de l'équipement, du logement, de l'aménagement du territoire et des transports est tout à fait conscient du problème que représente le niveau de saturation de la circulation sur le pont d'Aquitaine à Bordeaux. Dans le cadre de la future rocade de la rive droite, le pont prévu au nord de l'île d'Arsins offrira des liaisons entre les autoroutes A 10 et A 63, d'une part, et les autoroutes A 10 et A 62, d'autre part. Cet itinéraire, qui est de moindre longueur par rapport à la rocade de la rive gauche, incitera les usagers, et en particulier le trafic de transit, à utiliser prioritairement cet axe, soulageant d'autant le pont d'Aquitaine. Il convient par ailleurs de signaler que la communauté urbaine de Bordeaux étudie différentes possibilités de franchissement de la Garonne possédant une fonction plus urbaine et permettant de répondre au développement de l'agglomération sur la rive droite.

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