Question de M. BRANTUS Pierre (Jura - UC) publiée le 10/03/1988

M. Pierre Brantus attire l'attention de M. le ministre de la culture et de la communication sur les raisons qui tendent à privilégier le basson allemand ou " Fagott " au lieu du basson français. 1988 étant l'année du patrimoine, on est enclin à penser que tout sera mis en oeuvre pour la favoriser et assurer sa pérennité. Or les conditions requises pour le recrutement des postes de bassonniste, tant à Nice qu'à Lyon, font prévaloir le premier sur le second. Tout l'enseignement pédagogique se développe à partir du basson français depuis fort longtemps et connaît un succès jamais démenti. Ainsi, les bassonnistes de l'Opéra de Paris sont, dans leur majorité, titulaires de prix internationaux et ont fait preuve de l'excellence du basson français. Une telle attitude, inquiétante pour l'identité de notre culture, aurait des conséquences à la fois économiques et professionnelles. Dans le premier cas, ce serait condamner une partie de la lutherie française dont la renommée mondiale n'a jamais été discutée. Dans le second cas, faudrait-il supprimer les études musicales du basson français puisque le diplôme d'Etat qui les sanctionne ne serait plus d'aucune utilité ? Dans l'immédiat, quel est l'avenir des professeurs de basson français ? Il lui demande quelle politique il entend suivre dans ce domaine et les mesures envisagées.

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La question est caduque

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