Question de M. VOISIN André (Indre-et-Loire - RPR) publiée le 17/03/1988

M. André-Georges Voisin attire l'attention de M. le ministre délégué auprès du ministre de l'économie, des finances et de la privatisation, chargé du budget, sur le faible montant des frais funéraires déductibles du montant des successions. En effet, le montant fixé à 3 000 francs paraît aujourd'hui peu adapté à la situation, compte tenu des prix pratiqués par les pompes funèbres. En conséquence, il lui demande s'il n'envisage pas d'actualiser prochainement cette somme.

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Réponse du ministère : Budget publiée le 07/04/1988

Réponse. -En droit civil, les frais funéraires sont des charges incombant aux seuls héritiers et, comme tels, ne constituent pas une charge de la succession. Ce n'est que par exception à cette règle que le législateur en a admis l'imputation sur l'actif successoral pour le calcul des droits de mutation par décès. Les contraintes budgétaires actuelles ne permettent pas de relever le plafond de la déduction prévue à l'article 775 du code général des impôts. Au demeurant, les relèvements successifs des abattements susceptibles d'être pratiqués sur les parts revenant aux héritiers en ligne directe, au conjoint survivant ainsi qu'à tout héritier incapable de travailler dans des conditions normales de rentabilité en raison d'une infirmité physique ou mentale, ont permis d'alléger sensiblement la charge fiscale des petites successions et d'apporter indirectement une solution au problème de la charge des frais funéraires, dans la plupart des successions.

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