Question de M. BRANTUS Pierre (Jura - UC) publiée le 14/04/1988

M. Pierre Brantus appelle l'attention de M. le garde des sceaux, ministre de la justice, sur le retard apporté à la parution du décret relatif aux experts automobiles. Ils exercent une profession libérale et appartiennent au B.C.A. (bureau commun automobile). Mandatés au coup par coup par les compagnies d'assurances à la suite d'un sinistre matériel voire corporel, ils ne peuvent et ne doivent en aucun cas subir d'injonctions de la part de leurs mandataires. Leur rôle consiste à constater de façon objective, sans pression aucune, les dommages du véhicule, à les consigner sur un document identique dans sa forme à un constat amiable. Il ne peut donc y avoir la moindre interprétation ou extrapolation de leur part qui pourrait remettre en cause leur impartialité. Les réunions d'expertise ne sont pas contradictoires puisque 75 à 90 p. 100 des conducteurs sont absents lors des opérations. Le décret prévoit que l'intéressé pourra non seulement assister à celles-ci mais obtenir une copie du rapport. Une telle mesure permettra d'éviter des contentieux ultérieurs entre l'assuré et son assureur. Ainsi, la nature des réparations prévues lors de la mission de l'expert doit se retrouver dans les conclusions. Lorsqu'un assuré s'oppose à celles-ci, il lui est possible de nommer un deuxième expert dont le paiement des honoraires lui incombe. Il lui demande, en conséquence, les raisons pour lesquelles le projet de décret de 1987 porté à la connaissance de la F.F.S.A. (Fédération française des sociétés d'assurances) n'a pas été publié. D'autre part, dans le cadre de la réorganisation des professions libérales, ne serait-il pas souhaitable que le texte du statut de la profession d'expert préparé par la chancellerie soit soumis à l'examen du Parlement.

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La question est caduque

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