Question de M. BERCHET Georges (Haute-Marne - R.D.E.) publiée le 09/02/1989

M. Georges Berchet attire l'attention de M. le ministre de la solidarité, de la santé et de la protection sociale, porte-parole du Gouvernement, , sur la nécessité de développer dans les facultés de médecine l'enseignement de la gériatrie. Il expose que le vieillissement croissant de la population française fait apparaître des besoins de plus en plus importants en ce domaine, et que, paradoxalement, les C.H.U. ne disposent pas de moyens d'assurer cet enseignement. Il lui demande, en conséquence, s'il ne lui apparaît pas souhaitable, d'une part, de mettre rapidement en place une intersection de gérontologie clinique afin d'individualiser cette discipline au plan universitaire, et, d'autre part, de créer et définir ces postes universitaires ainsi que les conditions de leur attribution, afin que chaque faculté puisse en être dotée dans les cinq ans à venir.

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Réponse du ministère : Solidarité publiée le 08/03/1990

Réponse. - Le vieillissement croissant de la population française constitue un problème dont la dimension n'échappe pas au Gouvernement. En ce qui concerne les études médicales, des mesures ont été prises par la création d'un diplôme d'études spécialisées complémentaires de gériatrie et d'une capacité de gérontologie. D'autre part, il est indiqué à l'honorable parlementaire que l'article 12 du décret n° 87-31 du 20 janvier 1987 relatif au Conseil national des universités ne permet pas l'institution d'intersection à titre permanent ; il autorise en revanche le ministre chargé de l'enseignement supérieur à réunir, pour répondre au besoin d'un recrutement particulier, des intersections constituées par des représentants de sections ou de sous-sections distinctes. Rien ne s'oppose donc à la réunion de jurys intersectionnels en gérontologie clinique lorsque la nature de l'emploi mis au recrutement le justifie. Toutefois, il ne semble pas que les modalités de recrutement puissent en règle générale avoir un effet déterminant sur l'implantation de cette discipline s'il n'existe pas, au préalable, une volonté en ce sens des responsables des établissements. Il convient de rappeler, en effet, que les affectations de postes de professeur des universités-praticien hospitalier sont annuellement décidées par les deux ministres de tutelle, au vu des propositions formulées conjointement par les directeurs des unités de formation et de recherche (U.F.R.) et des centres hospitaliers régionaux, après consultation du conseil del'U.F.R. et de la commission médicale d'établissement. Tout projet de recrutement doit donc nécessairement émaner des autorités locales et tenir compte des besoins et emplois disponibles dans l'établissement. Les demandes qui, à l'occasion de la révision des effectifs pour 1989-1990 ou au cours d'opérations ultérieures, pourront être formulées en faveur de la gérontologie, lorsqu'elles s'inscriront dans une perspective hospitalo-universitaire, ne manqueront pas d'être examinées avec attention.

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