Question de M. HUSSON Roger (Moselle - RPR) publiée le 16/02/1989

M. Roger Husson attire l'attention de M. le secrétaire d'Etat chargé des anciens combattants et des victimes de guerre sur l'application de la loi n° 85-525 du 15 mai 1985 qui prévoyait l'inscription de la mention " mort en déportation " sur les actes de décès des personnes concernées. Or, il apparaît que la mise en oeuvre de ce texte est particulièrement lente, puisque seulement 6 991 cas ont été réglés sur les 140 000. Il l'interroge sur les consignes qu'il entend donner à ses services afin que les derniers témoins de ce drame puissent constater l'application d'un texte qui permet une manifestation exacte de la réalité historique.

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Réponse du ministère : Anciens combattants publiée le 24/08/1989

Réponse. - L'honorable parlementaire s'inquiète du rythme d'exécution de la loi n° 85-525 du 15 mai 1985 créant mention " Mort en déportation ". Cette mention, qui doit être apposée par les maires en marge des actes de décès de ceux qui sont morts au cours de leur déportation a pour but, à l'instar de la mention " Mort pour la France ", de témoigner d'un événement douloureux de notre histoire. Il est évident qu'au rythme d'environ 3 000 attributions de mentions par an, le but fixé par la loi ne sera pas atteint dans des délais raisonnables. L'accélération de ce rythme ne peut être envisagé dans l'état actuel des effectifs du secrétariat d'Etat chargé des anciens combattants et des victimes de guerre car elle supposerait l'affectation à cette tâche de fonctionnaires qui ne sont pas disponibles. Seule, semble-t-il, l'utilisation des moyens informatiques offre une solution à ce problème. Elle suppose cependant une tâche considérable de saisie d'informations quirend nécessaire le concours de moyens extérieurs à l'administration ; cette sous-traitance ponctuelle devrait alors trouver son financement. Cette solution est à l'étude de façon qu'une décision puisse intervenir dès que possible.

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