Question de M. de VILLEPIN Xavier (Français établis hors de France - UC) publiée le 16/03/1989

M. Xavier de Villepin attire l'attention de M. le ministre d'Etat, ministre des affaires étrangères, sur l'avenir de l'école française de Monastir. Il lui demande de bien vouloir lui indiquer s'il y a un projet de fusion avec l'école de Sousse. Les entreprises implantées à Monastir font appel à un personnel d'encadrement français qui accepte de s'expatrier avec leur famille, en sachant que leurs jeunes enfants pourront être scolarisés sur place sans avoir la servitude de parcourir quotidiennement 50 kilomètres pour se rendre et revenir de l'école. La fermeture de l'école française de Monastir entraînerait un important préjudice pour nos ressortissants et risquerait de contribuer à freiner le mouvement d'incitation à l'expatriation que le Gouvernement soutient actuellement avec vigueur.

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Réponse du ministère : Affaires étrangères publiée le 04/05/1989

Réponse. - Diverses raisons paraissent plaider pour la fusion de l'école française de Monastir avec celle de Sousse. L'école de Sousse n'est guère qu'à une vingtaine de kilomètres de celle de Monastir par l'excellente route de bord de mer, de sorte que la plupart des élèves, qui résident souvent à Skanès ou sur la route de Skanès, à mi-chemin entre Monastir et Sousse, n'auraient guère plus de quinze à vingt minutes de trajet pour rejoindre l'école de Sousse où une cantine sera créée à la prochaine rentrée et où certaines familles conduisent déjà des enfants qui fréquentent les classes secondaires. Un ramassage scolaire pourrait d'ailleurs être organisé. Il n'est pas douteux, en outre, que le regroupement des deux établissements au sein de l'école Guy-de-Maupassant contribuerait à une gestion plus rationnelle, car, alors que les locaux de Monastir sont loués, nous disposons à Sousse, en toute propriété, de classes spacieuses et accueillantes, d'une salle informatique équipée et d'un espace de jeux. Bien plus, une telle fusion permettrait un meilleur fonctionnement pédagogique : au lieu de deux sections regroupées dans une même classe comme à Monastir, chaque classe, à Sousse, correspondrait à un niveau, chacune avec des effectifs raisonnables. Surtout, c'est l'évolution des effectifs de l'école de Monastir qui semble recommander fortement le regroupement à Sousse : si, cette année, cinquante-sept enfants fréquentent l'établissement, depuis les classes maternelles - qui en réunissent presque la moitié - à la classe de CM 2, on ne pourrait guère compter, à la rentrée prochaine, selon notre ambassade à Tunis, que sur vingt-sept à trente-cinq élèves seulement. Il demeure, cependant, que diverses informations laissent prévoir un prochain développement de l'industrie textile à Monastir, où des entreprises nouvelles viendraient s'installer, amenant l'arrivée des familles françaises qui pourraient provoquer une demande accrue d'inscriptions à l'école. Dans ces conditions, le ministère des affaires étrangères croit nécessaire de surseoir à tout projet de fusion entre les écoles de Monastir et de Sousse. La communauté éducative de l'école de Monastir pourrait faire, au cours de la prochaine année scolaire, une étude exacte de la situation et envisager sérieusement les solutions les plus conformes aux intérêts de tous.

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